mercredi 15 décembre 2010

La guerre (verte) des sexes est-elle lancée ?

La sensibilité à l’écologie dépendrait-elle du taux de testostérone et d’œstrogènes ? Plusieurs enquêtes tendraient à montrer que la femme est plus soucieuse de l’environnement et des générations futures. Est-ce vraiment le cas ?

Le journal Terra Eco a récemment proposé un dossier pour tenter de comprendre la différence entre le comportement les hommes et des femmes vis-à-vis de l'environnement.



Quelques éléments intéressants à retenir :

Mâle techno- femelle conso
Le sondage mené par Terra Eco et Opinion Way montre que sur de nombreux registres comme les économies d’énergie et d’eau, le tri des déchets, la protection de la nature et des espèces, il n’y aurait pas de différence significative. 
Les différences se verraient davantage sur la question du transport et de la consommation. Quand Madame utilise davantage les transports en commun, Monsieur préférerait utiliser sa voiture.Les hommes maîtriseraient également mieux la notion de développement durable que les femmes et serait davantage expert en chauffage alternatif !

En revanche, les femmes seraient plus concernées par les registres de la gestion domestique, et par ceux qui ont des impacts sur la santé. D’ailleurs, selon l’Institut EcoFocus, la tribu des EcoWare Moms (« mères écoconcernées ») seraient près de 51 millions aux Etats-Unis, et concentreraient à elles seules un pouvoir d’achat de 1 450 milliards de dollars (1 000 milliards d’euros).

Attention cependant à ne pas tirer de conclusions hâtives. En effet, ces résultats, n’ont pas grand-chose de surprenants, car ce sont surtout les femmes qui font les courses. Il est donc naturel que ce soit elles qui choisissent les produits verts, bio, équitables, respectueux de la planète et de la santé de la famille. Le partage des tâches domestiques reste encore l’un des progrès les plus essentiels à faire.

Genre et Carbone
Qui émet le plus de GES ? Pas évident de trancher. D’un point de vue statistique, il semblerait que « grâce » aux inégalités économiques et sociales chroniques dont elles sont victimes, les femmes auraient un moindre impact sur l’atmosphère. La différence se ferait aussi sentir au fond de l’assiette. Les femmes font la cuisine, certes, mais elles bâfrent moins de viande que les hommes.

Bref, de quoi nous convaincre que le chromosome X n’est pas nécessairement plus vert que le chromosome Y. Autrement dit, il serait probablement dangereux d’essentialiser les sensibilités environnementales et de chercher à les cantoner à un genre spécifique, alors que les comportements environnementaux, s’expliquent par ailleurs, par d’autres facteurs socio-culturels.

lundi 13 décembre 2010

NIKE : Un pas de plus vers l’éco-conception des équipements et vêtements de sport.

La célèbre marque à la virgule a récemment rendu public un programme d’éco-conception des textiles. Il s’agit d’un logiciel offrant aux stylistes la possibilité de faire des choix durables dès le début du processus de création des produits. Cette annonce intervient 5 ans après le lancement de sa ligne « Nike Considered » qui se donne pour ambition de concilier innovation et performance et respect de l’environnement.

Pour l’équipementier, cela signifie très concrètement : réduire ses déchets d'un bout à l'autre du processus de conception et de développement, utiliser des matériaux respectueux de l'environnement, et éliminer des produits toxiques comme la colle et les solvants.

Parmi les produits phares de cette collection, on retiendra notamment la la toute première Air Jordan XX3 « écolo », la 23ème version (!) de l’emblématique chaussure sortie en 2008. Plus récemment, un autre modèle inspiré par un célèbre basketteur, Steve Trash, un ardent défenseur de l’environnement, est uniquement fabriqué à partir de déchets (cuir, mousse, caoutchouc etc.) provenant des usines de la marque et du « Nike Grind », un matériau utilisé dans le programme « Nike Reuse-A-Shoe » qui peut aussi servir à la conception de vêtements, d’aires de jeux et de terrains de sport. Depuis la création de cet outil, ce sont plus de 24 millions de paires de chaussure qui ont ainsi déjà été recyclées.

Dans le même ordre d’idée, les maillots de soccer conçus par Nike dans le cadre de la Coupe du monde de soccer 2010 en Afrique du Sud ont été fabriqués à partir de polyester recyclé à 100 %, le choix du matériau a permis de sauver de la décharge 13 millions de bouteilles en plastique. Rien qu'au cours de l'année passée, Nike a doublé son utilisation de polyester recyclé, permettant de sauver de la décharge 82 millions de bouteilles en plastique. Si toutes les sociétés spécialisées dans l'habillement choisissaient de remplacer un tiers de leurs vêtements en polyester par des vêtements en polyester recyclé, la demande en polyester recyclé serait plus importante que la production annuelle de bouteilles en plastique, ce qui permettrait de sauver les bouteilles en PTE de la décharge.

Avec cette annonce, Nike souhaite que d’autres industriels emboîtent le pas et améliorent cet outil d’éco-conception. L'objectif de l'équipementier de sport est d’encourager l’adoption massive par l’industrie de pratiques de conception durable et d’offrir aux consommateurs davantage de produits durables.

L’éco-conception de Nike : un joli coup marketing et une initiative qui va dans le bon sens ! La compétition entre les grandes marques de sport devrait aussi se jouer sur ce terrain-là !!



L'outil de conception de vêtements environnementaux est disponible sur :
Vous trouverez un webisode d'information sur le site http://www.nikeresponsibility.com/.


mardi 7 décembre 2010

Remise des Gigaton Awards : des prix pour récompenser les meilleures initiatives en Développement durable

Pour la 3ème année consécutive, une cérémonie organisée le 4 décembre dernier s’est déroulée, à Cancun, pour décerner les Gigaton Awards. Parmi les lauréats, cette année, figurent notamment les entreprises GDF-Suez et Nike.

Le Gigaton Throwdown Initiative, porté notamment par le milliardaire britannique Richard Branson et son organisation Carbon War Room, a pour objectif d’inciter les chefs d’entreprise, les investisseurs et les responsables politiques à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour réduire significativement leurs émissions de CO2 à l’horizon 2020. Qualifié de « Coupe Stanley du carbone », ce challenge entend rendre des démarches comme la compensation carbone plus séduisantes pour les entreprises et donner ainsi une touche de glamour et de paillettes à l’écologie.

L’événement a en outre été l’occasion de réunir les PDG de quelques-unes des plus grandes entreprises de la planète autour d’un intérêt et d’un objectif commun : préserver l’environnement. « Nous pensons que le business peut guider le monde » : telle est la devise de R. Branson et consorts. Qu’on y adhère ou pas, et quelles que soient les critiques dont les « Oscars » verts ont fait l’objet, le fait est que le respect de la planète passe aussi par une prise de conscience par les multinationales de leur rôle d’ambassadrices de la logique « écolo ».

Source: Sophie de Busni, Zegreenweb.com 

mercredi 1 décembre 2010

1er Baromètre de la consommation responsable: les Québécois s'en tirent bien


Acheter, c’est voter! Voilà une phrase qui illustre bien la consommation responsable et le pouvoir d’influence que détiennent les consommateurs. Par ses choix, chacun peut contribuer à influencer la société ou l’environnement qui l’entoure. Il détient un droit de regard sur les agissements de certaines entreprises ou marques.
 Être un consommateur responsable, c’est :
  • Faire des choix basés sur des critères sociaux (par exemple, des produits équitables) et environnementaux (par exemple, des produits biodégradables) 
  • Choisir de ne pas acheter un produit ou un service s’il ne correspond pas à ces critères
Partant du constat que nous savions en réalité peu de choses sur les pratiques de consommation responsable des Québécois, l'Observatoire de la consommation responsable de l'Université de Sherbrooke a mis au point un indice de mesure afin d’évaluer le niveau de consommation responsable au Québec.

Les résultats de la première étude sur la consommation responsable au Québec révèlent que les Québécois obtiennent une note honorable, soit un indice de 64 sur un maximum de 100.

L’étude dessine trois grandes tendances de consommation responsable au Québec qui se résument ainsi:

1) Les Québécois sont champions du recyclage et que les habitudes de tri sélectif sont bien ancrées chez plus de 80 % des personnes interrogées.
 2) Le consommer moins est dans l’air du temps pour plus de 64 % des Québécois (un résultat peut être lié au climat économique).
 3) Les Québécois sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’achat local: 60,1 % d’entre eux ont fait ce choix dans la dernière année lorsque c’était possible. De même, 60,9 % des personnes interrogées favorisent les achats de proximité

Parmi les autres faits saillants de cette analyse, on retiendra que :
- Les baby-boomers (personnes nées entre 1946 et 1964) forment le groupe d’âge le plus responsable au Québec. À l’opposé, la jeune génération Y (née entre 1979 et 1995) représente le groupe de consommateurs le moins responsable.

- Quant aux certifications responsables, les Québécois s’en méfient, car ils les trouvent complexes et peu identifiables. Ils pointent régulièrement le manque d’information à leur sujet et accordent peu d’importance à leur croissance exponentielle sur le marché

- Pour 56,1 % des Québécois, le prix des produits ou des services responsables est bien trop élevé par rapport à celui d’autres produits de leur catégorie. Et surtout, plus d’un tiers des personnes interrogées doutent encore de la qualité et de la performance des produits et services responsables

Les résultats du Baromètre de la consommation responsable s’appuient sur un pré-test réalisé du 12 au 17 octobre auprès de 170 Québécois(es) âgés de 20 à 79 ans. Ils s’appuient également sur une enquête réalisée du 4 au 11 novembre auprès d’un échantillon de 750 Québécois(es) représentatif de la population. La marge d’erreur est de 3,6 %.

Pour en savoir plus : le site du Magazine Protégez-vous.ca

jeudi 25 novembre 2010

Les Éco-Gestes au Quotidien

Comment trier ? Comment choisir les produits les plus respectueux de l’environnement ? Comment agir pour que le recyclage soit le plus efficace possible ? L’ADEME et l’Institut national de la consommation (INC) se sont associés autour d’un objectif commun : donner les clés pour consommer mieux à travers la diffusion de cinq films dans le cadre du programme télévisé Consomag, sur France télévision.


Les thèmes abordés : la réduction des déchets alimentaires, les écolabels des produits d'entretien, la consommation des appareils électriques, le tri des déchets, l'étiquetage alimentaire et l'indice carbone.
 
 

Des rappels toujours utiles.

jeudi 18 novembre 2010

Québec: une nouvelle certification pour les produits à contenu recyclé

On a appris cette semaine que le Québec sera l’un des premiers États en Amérique du Nord à offrir, dès 2012, une certification pour les produits à contenu recyclé.
Pour le moment, le pourcentage de produits recyclés n'est pas réglementé, et il ne sera pas nécessairement soumis à une norme. Les entreprises seront cependant tenues d'afficher le contenu des matières recyclées qu'elles utilisent dans la fabrication de leurs produits.

Le Bureau de la normalisation du Québec sera chargé d'élaborer ce nouveau programme de certification, alors que le ministère du Développement durable sera le détenteur de cette marque de certification et verra à sa diffusion. Cette mesure s’inscrit dans les objectifs de la future politique de gestion des matières résiduelles, parmi lesquels on relève en effet l’ambition d’augmenter la demande pour les produits à contenu recyclé.

Cette certification entend permettre aux consommateurs d’opérer des choix plus éclairés, en évitant notamment certaines pratiques qui relèvent du greenwashing. Une étude américaine réalisée en 2009 et portant sur plus de 2000 produits étiquetés «verts», révélait en effet que 98 % des produits fabriqués à partir de matières recyclées n'en contenaient parfois qu'un infime pourcentage.

Néanmoins, il faudrait préciser qu’idéalement, les produits à recycler devraient aussi être plus homogènes, c'est-à-dire composés de matières de même nature. Mais cela ne fait, pour l’instant, pas partie des éléments pris en compte par la certification annoncée.

Il conviendrait enfin souligner également que l’achat d’un produit à contenu recyclé n'est pas systématiquement le meilleur choix environnemental, si on tient compte notamment de sa provenance, sa toxicité et de son potentiel de réutilisation, etc.

mercredi 17 novembre 2010

Rona lance un guide de la rénovation éco-responsable

Nous mentionnions récemment que Rona se lançait dans l'étiquetage environnemental pour certains de ses produits. Le distributeur et détaillant en quincaillerie poursuit son action pour une consommation éco-responsable en lançant aujourd’hui un Guide pour la rénovation écoresponsable.

Ce guide se veut pédagogique et entend donner aux consommateurs une information complète quant aux impacts environnementaux de leurs choix de produits tout en fournissant des conseils pratiques en matière de rénovation écoresponsable.

Réalisé en collaboration avec la Chaire internationale en analyse du cycle de vie de l’École Polytechnique de Montréal, Écohabitation et Équiterre, ce Guide comprend deux sections principales : les projets et les produits.

- Dans la section « Projets », de nombreuses options de rénovations écoresponsables, accompagnées d’une analyse de leurs impacts sur l’environnement, sont disponibles.
- Les caractéristiques et les bienfaits environnementaux de chaque produit sont détaillés dans une fiche établie selon les cinq étapes du cycle de vie. L’évaluation est effectuée selon l’impact du produit sur les cinq enjeux environnementaux : les changements climatiques, la qualité et disponibilité de l’eau, la santé humaine, les écosystèmes et l’épuisement des ressources.

Difficile pour l'heure d'évaluer le potentiel de réception d'une tel guide chez les consommateurs. Y a t'il une attente ? Un véritable intérêt ? Le fait de proposer une ACV pour chaque produit ne risque t'il pas de brouiller le message et de complexifier le choix ?...voilà en tout cas, une initiative intéressante qui souligne l'ancrage de Rona dans une stratégie de réduction de son empreinte environnementale.

Acheter des produits éco-responsables pour la rénovation de son petit chez soi , c'est bien, mais pour les consommateurs les plus méticuleux sur ces questions d'éco-responsabilité, il y aussi l'option très pertinente de passer par la réutilisation et de la valorisation de matériaux de construction déjà utilisés et récupérés avant d'acheter du neuf. Certains organismes, comme les ressourceries vous en proposent, de même que du petit électroménager réparé. Des initiatives implantées localement et qu'il est d'autant plus intéressant de soutenir qu'elles oeuvrent aussi pour la réinsertion professionnelle de personnes démunies. C'est notamment le cas de la Ressourcerie Transition à Drummondville, anciennement connu sous le nom de Manitou Drummond.
























mardi 16 novembre 2010

Les nanotechnologies accusées de greenwashing

Les Amis de la Terre Etats-Unis, Australie et Europe ont publié hier un rapport qui révèle que les nanotechnologies, sous leur forme actuelle, n'augmenteront pas significativement l'efficacité énergétique et n'aideront pas à combattre les changements climatiques.

Le rapport intitulé "Nanotechnology, climate and energy : over-heated promises and hot air" revient sur la complexité des nanotechnologies et démontre que leurs usages actuels ne produisent aucun bénéfice contre les changements climatiques, l'épuisement des ressources et les pollutions. Au contraire dit le rapport : "les nanotechnologies augmentent la consommation énergétique et créent de nouveaux risques environnementaux".

Selon le rapport les nanotechnologies ont fait l'objet d'un greenwashing considérable. Pour les auteurs, les industriels les présentent comme une solution aux problèmes environnementaux ; or malheureusement, investir dans leur développement détourne des solutions écologiques vraiment efficaces. Leurs usages actuels, tels que chaussettes, équipements de sport ou cosmétiques enrichis en nanoparticules, n'apportent ni économies d'énergie ni bénéfice environnemental, mais exigent beaucoup de matières premières, de ressources et d'énergie.

Ian Illuminato des Amis de la Terre Etats-Unis, co-auteur du rapport, analyse : « Malgré les allégations des industriels, les nanotechnologies ne peuvent contribuer à réduire nos consommations d'énergie et nos émissions de gaz à effet de serre. Dans la pratique, c'est l'inverse qui se dessine : les nanotechnologies donneront aux décideurs politiques une excuse pour poursuivre comme avant, reléguant au second plan des choix technologiques plus intelligents et les nécessaires changements radicaux de nos modes de consommation et de production. Les nanotechnologies n'ont rien d'une solution clé-en-main pour la crise environnementale. Au mieux, elles pourraient avoir un léger impact positif sur quelques problèmes énergétiques et climatiques, mais elles risquent surtout de beaucoup aggraver la situation globale. ».



Source : DDMagazine

 

lundi 15 novembre 2010

Développement durable : Unilever met la barre très haut

Le géant néerlando-britannique de la distribution, qui commercialise notamment les marques Amora, Axe, Ben&Jerry’s, Cif, Knorr, Lipton, vient de mettre au point une stratégie environnementale pour le moins ambitieuse, escomptant réduire de moitié l’impact écologique de ses produits à l’horizon 2020 ! Un objectif relevé étant donné son implantation dans quelque cent soixante-dix pays et le fait que quelque deux milliards de produits Unilever sont utilisés chaque jour partout dans le monde.

La multinationale, va aussi s’attacher à améliorer la qualité nutritionnelle de ses produits alimentaires, lesquels verront leurs quantités de sel, de sucre, de graisses saturées et de calories sensiblement réduites.

Lancé simultanément à Amsterdam, Londres, New Delhi et New York, le Sustainable Living Plan d’Unilever est le fruit de douze mois d’un brainstorming intense. Le directeur exécutif de l’entreprise Paul Polman, selon qui « continuer à augmenter l’empreinte environnementale tout en continuant de développer le business n’était pas viable », a vanté ses visées, justifiées par le fait que « les consommateurs en veulent davantage ».

Celles-ci sont en effet remarquables, avec notamment les défis d’utiliser de l’huile de palme exclusivement durable à l’horizon 2015 et de sourcer l’intégralité de ses matières premières agricoles de manière durable d’ici 2020 et d’atteindre les 40 % d’électricité d’origine renouvelable pour ses sites de fabrication d’ici la prochaine décennie. Unilever souhaite aussi, en aval des ventes, éco-sensibiliser quatre cents millions de consommateurs en leur procurant des produits et des outils à même de faciliter la réduction des rejets carbone lors de leurs lessives et de leurs douches. De même, la multinationale table sur un maintien des émissions de GES de sa chaîne logistique au niveau de cette année en 2020, soit compte-tenu de ses perspectives de développement une amélioration de 40 % de l’efficacité énergétique.

Faciliter l’accès à l’eau potable dans les pays en développement (PED) via une augmentation des ventes de son purificateur d’eau maison Pureit est une autre priorité du groupe.

Le plus dur reste à faire. L’intention, elle, est ô combien louable.


jeudi 11 novembre 2010

La brosse à dent jetable: a t-on besoin de ce nouveau déchet ?


À l’heure où la gestion environnementale des déchets semble être devenue pour tout un chacun une préoccupation majeure, on pourrait penser que les marques se responsabilisent davantage pour que le crédo des 3 RV dicte véritablement leurs comportements. Il n’en est rien apparemment car dans le monde du superflu et de l’inutile, l’imagination est sans borne…

Dans le genre, Colgate vient de lancer la très ingénieuse et désormais soit disant indispensable brosse « Wisp ». Le slogan n'est-il pas "Don't get caught without it !" ?

Il s’agit ni plus ni moins que d’une mini brosse à dent jetable, munie d’un dentifrice intégré et qui permet de se laver les dents sans rinçage. Facile à emporter, discrète, la « Wisp » vous garantit toujours et en tous lieux une bouche propre et une haleine fraîche ! Aussi vite utilisée, aussi vite jetée, car la Wisp est à usage unique.

Formidable ! Vous n’y aviez pas pensé, vous n’en n’aviez pas besoin, mais Colgate la crée pour vous ! C’est vrai que de devoir emporter une brosse et un petit tube de dentifrice avec soi, c’est vraiment peu pratique et compliqué !

Au prix de détail conseillé de 2,39 US$ pour un paquet de quatre brosses, on peut se dire que cela coûte cher du petit brossage !

Mais le plus hypocrite et lamentable de l’affaire, c’est que Colgate se targue par ailleurs d’être une entreprise très responsable qui ose parler de « durabilité » et de « respect de la planète ».

Est-ce que par hasard, Colgate prendrait les gens pour des CONSommateurs sans cervelle ? Mais non, bien entendu, c'est tout simplement que Colgate va continuer à fabriquer et vendre des produits à usage unique, mais qu'ils le feront de façon plus efficace et efficiente! Vive les vertus réinterprêtées du "greenbusiness" !!

mercredi 3 novembre 2010

Cannette en aluminium versus bouteille en verre… quelle option de contenant est la plus environnementale ?

Le site Treehugger propose de répondre à cette question existentielle pour les amateurs de bière qui aurait une sensibilité environnementale aigue…faut-il privilégier la bière en cannette ou en bouteille ?

Quelques éléments de réponses font pencher la balance de la conscience écologique du côté de la cannette en aluminium.

Is Aluminum Better Than Glass?
Pound for pound aluminum is much more energy intensive to mine, refine, process, transport, and shape into beer cans than glass is, so how can it be more sustainable? There are two reasons for this; weight and recycling. Aluminum cans use a lot less material than glass bottles to contain the same about of product (15 grams vs. 170 grams)(...)Recycling rates for aluminum are much higher than for glass and in many locations glass "recycling" is a myth anyway. Glass is essentially made from sand and it is often cheaper for a bottle factory to make bottles from virgin material that paying to have the recycled bottles trucked all the way back to the plant. Even if the bottles are recycled, the energy required to melt the glass is virtually the same as for virgin material. When it is recycled aluminum has a much lower impact than virgin aluminum because it eliminates the mining, refining, and processing stages of the material lifecycle.

The Impact Of Transportation On The Beer Footprint
Glass beer bottles weigh over eleven times more than aluminum beer cans. This extra weight adds to the transportation emissions of the incoming empties and the outgoing product (...)

What Else Is Better About Beer Cans?
(...) While aluminum cans can't protect beer from heat a can provides superior protection from oxygen and light when compared to bottles. Why does preventing spoilage and loss make cans more sustainable? Because it allows a higher percentage of product to reach the consumer and eliminates waste.

jeudi 28 octobre 2010

Mascarade écologique : 95% des produits affichent des prétentions vertes mensongères

Une nouvelle étude réalisée par TerraChoice révèle que le nombre de produits ayant des prétentions écologiques a augmenté de plus de 73 % en un an. Cette étude montre également que dans 95% des cas ces allégations seraient trompeuses, fausses ou infondées.

L’étude « Péchés de mascarade écologique : édition familiale », conclut également que les grandes surfaces proposent plus de produits « verts » et de produits munis de certifications écologiques légitimes que les petits magasins «verts » de style boutique.



L’étude de 2010 révèle que la mascarade écologique a légèrement diminué depuis 2009, 4,5 % des produits sont maintenant « exempts de péché » alors qu’en 2009 on n’en comptait que 2%. L’étude a également trouvé que 100 % des jouets et 99,2 % des produits pour bébé sont coupables d’une forme ou l’autre de mascarade écologique. En outre, les prétentions concernant l’absence de bisphénol A ont augmenté de 577 % depuis l’étude de 2009. Les prétentions concernant l’absence de phtalates ont augmenté de 2 550 % depuis 2009.

La mascarade écologique est le fait de tromper les consommateurs à propos des pratiques environnementales d’une entreprise ou des avantages environnementaux d’un produit ou service. Rappelons que Terra Choice dans son étude de 2009 avait identifié 7 péchés de mascarade verte :

Les Sept péchés de Mascarade écologique, du plus répandu au plus rare, sont :

1. Le Péché du compromis caché, celui commis lorsqu’une question écologique est soulignée au dépens d’une autre, potentiellement plus sérieuse et plus inquiétante. En d’autres termes, lorsque la commercialisation occulte un compromis entre problèmes écologiques. Par exemple, le papier n’est pas nécessairement préférable, sur le plan écologique, uniquement parce qu’il provient de forêts moissonnées de façon durable.

2. Le Péché d’absence de preuve, celui commis lorsque des prétentions écologiques ne sont pas étayées par des preuves ou des agréments de tierces parties. Les mouchoirs de papier constituent l’un des exemples les plus répandus de produits qui prétendent contenir différentes proportions de contenu post-consommation recyclé, sans en fournir les détails.

3. Le Péché d’imprécision, celui commis lorsqu’une prétention de mise en marché est si vague qu’elle en devient insignifiante. Par exemple, « complètement naturel » constitue un bon exemple de ce péché. L’arsenic, l’uranium, le mercure et le formaldéhyde sont tous naturels, mais ce sont aussi des poisons. Tout ce qui est naturel n’est pas nécessairement « vert ».

4. Le péché de culte des étiquettes mensongères, celui que commettent les spécialistes du marketing lorsqu’ils véhiculent une impression fausse ou une image imitant un agrément de tierce partie pour tromper les consommateurs et les amener à croire qu’un produit a été soumis au processus légitime d’agrément vert. Un papier essuie-tout constitue un bon exemple de ce pêché du fait que son emballage porte une image ressemblant à celle d’un agrément qui déclare ambitieusement que le produit « combat le réchauffement climatique ».

5. Le Péché de non pertinence, celui qui est commis lorsqu’un problème écologique n’ayant pas de rapport avec le produit est souligné. Par exemple, le produit est déclaré « libre de CFC », alors que de toute manière la loi interdit d’utiliser les CFC.

6. Le Péché du moindre de deux maux, celui qui est commis lorsqu’une prétention écologique fait croire aux utilisateurs qu’une catégorie de produits est « verte » alors qu’elle ne présente pas vraiment d’avantages environnementaux. Les cigarettes biologiques en constituent un bon exemple.

7. Le Péché du mensonge, est commis lorsqu’une prétention environnementale est carrément fausse. Les produits qui prétendent à tort se conformer à la norme Energy Star en constituent un bon exemple.


Pour cette troisième édition, l’étude de TerraChoice a été réalisée entre mars et mai 2010, auprès de 34 détaillants au Canada et aux États-Unis et porte sur 5 296 produits présentant des prétentions environnementales.

mercredi 27 octobre 2010

L’eau au Québec : mettre fin aux tabous !

Avec la réunion du Forum québécois sur l’eau qui se tenait en début de semaine à Montréal, ressurgissent inévitablement dans le débat public les sempiternelles questions:
Faut- il mettre fin au moratoire de 1999 qui suspend l’exportation d’eau douce ? Faut-il généraliser les compteurs d’eau ? Imposer un tarif d’eau ? Et surtout faut-il mettre en place des redevances qui fixent enfin un prix pour les entreprises qui se servent allègrement dans ce que la loi québécoise a défini comme un « bien commun » ?



Cet éternel débat ne sera véritablement purgé que lorsqu’il sera mis fin aux tabous qui entourent la problématique de l’eau au Québec. Tôt ou tard, il faudra se confronter à l’inévitable : attribuer une valeur à l’eau, ne serait-ce que pour pouvoir mieux la protéger. Il serait temps en effet pour le Québec de sortir de cette sacralisation hypocrite d’un "bien commun" qu'on ne veut pas reléguer au rang de marchandise.

D’ailleurs, la réalité rattrape déjà cette fiction auxquels certains naïfs veulent pourtant encore se raccrocher. L’avocate Odette Nadon, du cabinet BCF a en effet révélé qu’en dépit du moratoire de 1999, et en vertu d’un droit acquis, il y a bien actuellement des entreprises qui puisent de l’eau dans le St Laurent. Cette eau est ensuite transportée dans des membranes flottantes tirées par bateaux jusqu’aux États-Unis où elle sert notamment à l’irrigation.

Mettre fin à l’hypocrisie actuelle, permettrait en premier lieu de fixer des redevances dignes de ce nom qui puissent assurer au Québec des revenus importants. Se pencher sur cette question des redevances et éventuellement lever le moratoire, ne signifie pas nécessairement ouvrir les vannes à tout va. Il faudrait évidemment que le Québec encadre judicieusement cette exploitation de nos ressources et déterminent éventuellement s’il faut fixer des quotas. Pour cela, il faudrait évidemment commencer par faire une évaluation fine des ressources d’eau douce réellement disponibles (est-ce vraiment 3% des réserves mondiales ou plus ?), une impérieuse nécessité, mise en évidence par plusieurs spécialistes qui se sont exprimés en ce début de semaine lors du Forum sur l’eau.

Si puiser l’eau douce à même le fleuve et l'exporter en vrac est une chose, pomper quasi gratuitement l’eau du réseau de distribution municipal en est une autre. Il faudrait aussi mettre fin au véritable scandale de ces compagnies qui se font un profit monstrueux sur le dos des contribuables et ce alors que le réseau d’aqueducs est à la peine dans la plupart des municipalités québécoises et que des niveaux de fuites records sont enregistrés ici et là (on parle parfois de 70 %!!!).

Mais si l’on veut être cohérent, il faut aller jusqu’au bout de la logique il faut également établir un tarif de la consommation d’eau pour tous les usagers, y compris les ménages. Encore une fois déterminer un tarif à l’eau n’est pas contraire à la protection de l’environnement et de la ressource. Bien au contraire, c’est le début d’une démarche consciente de la valeur de la ressource et des infrastructures communes, des coûts qu’implique sa mobilisation, sa distribution, l’entretien du réseau et surtout le très lourd fardeau du traitement des eaux usées au Québec. Noyer cette valeur dans le paquet des taxes municipales ne permet en rien la prise de conscience de la population. Si l’on en croit certaines associations, généraliser les compteurs d’eau serait non seulement coûteux mais inefficaces pour inciter à une réduction de la consommation d’eau. Ce serait bien surprenant que le Québec soit une exception mondiale. Partout ailleurs (comme dans presque tous les autres domaines la science économique est d’ailleurs absolument claire sur ce point), attribuer un tarif à une ressource et à l’eau consommée permet une prise de conscience et réduit les gaspillages.


Si nous voulons préserver la richesse que constitue l’eau douce au Québec il est temps de mettre fin à ces tabous et d’y attribuer une valeur. Plutôt que de s’arquebouter sur de vieux réflexes archaïques faits de peur  et de dogmatisme, il faut le courage de prendre ce dossier en main et miser sur le développement conscients et intelligents de l’exploitation de la ressource en eau douce pour assurer un avenir au Québec.





mardi 26 octobre 2010

La France va tester l’éco-étiquette

La Secrétaire d’État à l’environnement, Chantale Jouhanno a annoncé en fin de semaine dernière que l’étiquette environnementale serait lancée à titre expérimental et sur la base du volontariat. Les candidats à la transparence environnementale auront donc la possibilité de faire connaître aux consommateurs le bilan environnemental de leurs produits à compter de juillet 2011.

Comme son nom l’indique ladite étiquette informera le consommateur sur l’empreinte environnementale du produit. La consommation d’eau, les rejets toxiques, la durabilité des ressources naturelles et un indice carbone, exprimé en grammes équivalent CO2 devrait en effet figurer sur cette étiquette environnementale. Autant d'informations qui ont vocation à contribuer au verdissement des habitudes de consommation.

Néanmoins, de nombreuses interrogations restent en suspens. Il faudra surmonter bien des obstacles pour convaincre les industriels du bien-fondé de la démarche. D’ailleurs, l’Association Nationale des Industries de l’Agroalimentaire (ANIA) a déjà pointé du doigt certaines faiblesses du projet en soulignant que pour l’instant « les bases de données disponibles sont insuffisantes et (que) certaines informations liées au transport et à la fabrication sont difficiles à obtenir, notamment lorsque le produit est conçu à l’étranger ». Reste aussi la question du coût que représente la collecte des données, celle de la transparence, et celle de sa lisibilité et de son impact auprès des consommateurs. Si l’ético-étiquette doit en effet se généraliser comme prévu d’ici 2012, il faudra qu’elle gagne en précision et que tous ces questionnements trouvent une réponse.

 Source : ZeGreenWeb.com

 

dimanche 24 octobre 2010

Moi ? Consommateur responsable ?

Dans l'édition de l'Express du 22 octobre dernier, le journal de Drummondville propose une chronique qui sera la première d'une série de 5 sur la consommation responsable publiées par le Conseil régional de l'environnement du Centre-du-Québec.

Encourager l'éco-responsabilité des consommateurs est en effet louable et nécessaire, mais à la décharge des consommateurs, il n'est pas facile de se retrouver entre la jungle des certifications et labels écologiques, la soupe des arguments écolos bidons, sans parler du fameux et incontournable greenwashing.  Quoiqu'il en soit, il est certain qu'il y a certainement beaucoup à faire en termes de pédagogie, mais il faudra trouver la bonne stratégie  pour éviter que le discours éco-responsable ne finisse par saturer.

Je partage avec  quelques passages de cette chronique.

"Les discours «verts» sont omniprésents dans les médias et le terme consommation responsable est de plus en plus en vogue. Mais que signifie ÊTRE RESPONSABLE finalement ? Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase «Acheter, c’est voter» popularisée par Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre. Être un consommateur responsable, c’est d’abord prendre conscience que nos choix de consommation ont des impacts importants sur ce qui nous entoure. On fera ensuite des choix en exerçant un jugement de valeur sur les produits et services pour faire des achats qui favoriseront le développement durable de notre milieu de vie. Nos décisions viseront donc à favoriser les 3 variables suivantes : l’économie locale, l’environnement et la société. Par exemple, avant d’acheter, on peut se questionner à savoir si le produit a été cultivé ou fabriqué dans la région, s’il est moins nuisible pour l’environnement que son équivalent sur le marché ou si l’entreprise s’implique dans sa communauté par des dons ou du bénévolat"

"Pourquoi devenir un consommateur responsable ?
Il s’agit d’une option simple et à la portée de tous. Comme consommateur, en choisissant des produits nettoyants plus écologiques, des produits moins emballés ou faits de matériaux recyclés, nous réduisons la quantité de déchets enfouis et de produits chimiques déversés dans l’environnement tout en permettant une meilleure gestion de nos ressources naturelles. L’achat local est aussi un grand pas économique à l’échelle régionale car, en encourageant les artisans, producteurs agricoles et entreprises d’ici, nous avons une influence positive sur la vitalité économique et la création d’emplois dans notre communauté en plus de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) grâce au circuit court (nécessite moins de transport)."

À temps pour Noël, tous vos cadeaux responsables sous le même toit !
Les 27 et 28 novembre aura lieu la première Foire du présent responsable à Drummondville. De nombreux exposants vous proposeront un grand choix d’idées-cadeaux responsables et originaux, pour tous les goûts. Des conférences permettront d’en apprendre plus sur le sujet et un bistro de produits régionaux titillera vos papilles gustatives. Pour la programmation complète, visitez le http://www.presentresponsable.com/

jeudi 21 octobre 2010

Suggestions pour un marketing eco-responsable

On pourrait penser  que "Vendre vert" aujourd'hui est plus facile que jamais. La preuve : tout le monde marketing semble succomber à cette tendance. Surfer sur la vague verte n'est pourtant pas gage de vente accrues, de nouvelles parts de marché ou de gains en termes d'images et de "branding".

Dans un billet précédent, nous indiquions que la prolifération des slogans et arguments de vente prétendument écologiques pouvait avoir de sérieux effets pervers causant saturation voire suspicion chez des consommateurs de plus en plus avertis. Devant les excès de cette vague verte, les entreprises qui souhaitent se démarquer par un authentique engagement environnemental, doivent veiller à proposer des produits et services véritablement plus responsables. Mais pour continuer de vendre vert, il faut aussi séduire davantage de consommateurs, et notamment attirer ceux qui sont d’ordinaire peu sensibles aux arguments écologiques.

Voici quelques règles qui devraient prévaloir et accompagner toutes démarches marketing eco-responsable.

1. Le Développement durable ou l’éco-responsabilité doit faire partie intégrante de la qualité du produit. Autrement dit, le caractère « vert » d’un produit devrait être le point de départ de sa conception, non un élément qui vient se rajouter par la suite au moment de sa mise en marché.

2. Se concentrer d’abord sur l’amélioration du produit. Si le produit n’est pas meilleur que ce qui se trouve déjà sur le marché, le fait qu’il soit vert n’a aucun intérêt : cela n’en fera pas en soi un meilleur produit.

3. Ne rien sacrifier. Pour que les produits verts séduisent plus de consommateurs, aucune autre qualité (facilité d’utilisation, praticité, efficacité, performance) ne devrait être sacrifiée au nom du « développement durable » ou de l’éco-responsabilité. Prenez pour exemple, certains excès récents de l'éco-conception

4. La transparence doit être la clé de toute communication responsable. Sans transparence, pas d’authenticité, et sans authenticité, pas de crédibilité. Au lieu de vouloir absolument convaincre les clients, il serait préférable de tenter de leur donner des clés pour opérer des choix de consommateurs éclairés. Et comme l’authenticité paye, les entreprises dont la démarche environnementale est sincère ont tout à gagner à mettre en avant la durabilité de leurs produits à travers par exemple l’ensemble de leur cycle de vie.
5. Le réalisme et la modestie sont de rigueur. Cela signifie qu’il faut privilégier le progrès avant de mettre en avant la perfection. Dans l’univers relativement récent des produits écolos, rares en effet sont ceux qui peuvent se targuer de proposer des solutions ou des produits totalement et parfaitement durables. Cela étant, cela ne devrait pas non plus être un argument suffisant pour ne pas avoir d’ambition ou pour opter systématiquement pour la méthode des petits-pas.

6. Le principe de précaution est un allié. Les entreprises devraient d’abord favoriser les matériaux et avec lesquels elles ont l’habitude de travailler, qu’elles connaissent et que l’on sait être inoffensifs pour les consommateurs. La maîtrise des risques en amont évite bien des casse-têtes.

lundi 18 octobre 2010

Pour une communication Éco-responsable !

En 3 ans, le nombre de visuels publicitaires utilisant des arguments environnementaux a été multiplié par six pour concerner 6% des messages ! Mais à force d'user de marketing vert, il y a de plus en plus de risque d’être épinglés pour “greenwashing”. En effet, le discours « environnemental » des entreprises a de plus en plus de mal à passer chez les consommateurs toujours plus avertis et défiants.

Une étude récente lancée par Makheia Group avec l’institut d’étude Occurrence révélait ainsi que 57 % des français jugeraient faux le discours des entreprises françaises en matière de développement durable. Deux tiers des personnes interrogées dans ce même sondage n’étaient pas capables de citer une entreprise au discours crédible (64%).


 A force de communiquer à tout va, de nombreuses marques ont contribué à saturer l’espace publicitaire d’arguments écologiques avec pour résultat de déconsidérer une bonne partie du discours des entreprises. Les consommateurs en sont désorientés et se montrent finalement blasés.

Désormais, si le développement durable entend être un argument de vente, il faut aux entreprises fournir les preuves de leur engagement véritable et changer leur communication.

Pour résumer la situation, à l’heure actuelle se dessinent 3 tendances en matière de communication : 
  • La tendance classique = promotion des atouts et impasse sur les défauts
  • La tendance trompeuse = le « greenwashing »
  • La tendance responsable = promotion des atouts en avertissant des risques
L’éco-conception des messages de la communication s’inscrit dans cette dernière tendance dit « responsable » et doit veiller au respect de deux grands principes :
  1. Le message ne doit pas induire en erreur le consommateur sur les qualités environnementales d'un produit : l’utilisation de l’argument écologique doit répondre à des critères fondamentaux le justifiant, afin de ne pas induire le consommateur en erreur. 
  2. Le message ne doit pas inciter à avoir un comportement non éco-responsable : car les messages peuvent aussi avoir des impacts environnementaux en représentant et donc véhiculant certaines valeurs et comportements.
Si les marques souhaitent s’engager dans une communication plus durable, un véritable corpus de règles et conseils commence à voir le jour invitant les entreprises à s’engager dans une démarche plus éco-responsable.
1. L’Agence de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) a conçu un guide comprenant 14 recommandations visant à favoriser une communication exacte autour des qualités environnementales d’un produit.
2. L’ADEME a également lancé son site Internet dédié à l’éco-communication, un moyen plus interactif pour s’informer avec des exemples concrets et qui complète son guide sur la communication responsable.
3. L’Union Des Annonceurs (UDA) a élaboré une Charte d’engagements des annonceurs pour une communication responsable. Un guide intitulé « Clés pour une communication responsable », a été réalisé par Ethicity avec le soutien de l’ADEME. Ce guide passe en revue les étapes majeures de la communication responsable et propose 6 fiches process détaillées









 



vendredi 8 octobre 2010

La Federal Trade Commission resserre ses règles pour lutter contre le Greenwashing

Naturel ! Compostable ! Biodégradable! Non-toxique! Plus que jamais, nous sommes cernés de produits aux allégations écologiques parfois irréalistes et souvent totalement impossibles à prouver.

Cette semaine la Federal Trade Commission a annoncé qu’elle allait modifier et resserrer les exigences de son « guide vert » pour qu’il soit désromais plus difficile pour les entreprises de mettre en avant de fausses prétentions écologiques.

Ces révisions devraient couvrir le recyclage, le compostage, la composition chimique des produits. L’agence américaine entend ainsi permettre au grand public de faire des choix plus éclairés et de se tourner vers des produits vraiment plus respectueux de l'environnement. Ainsi les revendications vertes devront être plus spécifiques et les certifications par des organismes tiers devront être mieux étayées.

Il y a tout lieu de penser que c'est une excellente nouvelle et pas un simple effet d'annonce. En effet, la FTC a déjà démontré par le passé qu'elle était capable de répression contre les contrevenants. L’année dernière, Kmart, Tender Corporation et Dyna-E International ont été les premières entreprises en 10 ans à faire l’objet de réprimande par la FTC pour avoir faussement prétendu que certains de leurs produits étaient en papier biodégrable. Depuis 2009, quatre entreprises du secteur textile ont également été accusées d’avoir prétendu que leurs produits été faits à partir de fibres de bambou alors qu’ils contenaient de la rayonne.

mardi 5 octobre 2010

Quand le trop plein de labels écologiques cause l’indigestion des consommateurs.


Pour tous ceux qui veulent consommer écologique et éthique en faisant leur épicerie, il est généralement admis que plus l’on a d’information, mieux c’est ! Mais c’est loin d’être toujours le cas.

Une étude anglaise récente rapportée par le quotidien britannique The Guardian conclue que les consommateurs à l’affût d’achats plus responsables sont en fait de plus en plus désorientés devant la prolifération des étiquetages faisant la promotion d’arguments toujours plus verts.

Des étiquettes indiquant les « kilomètres parcourus » par le produit comme au Japon, à celles revendiquant un produit, le plus souvent une viande de poulet, « rafraîchi à l’air » (Vu dans les supermarchés du Québec), en passant par les produits issus du « commerce équitable », ou de « l’agriculture biologique », on assiste depuis quelques années, à une véritable explosion des labels sensés permettre au consommateur d’acheter plus durable, plus écologique, plus éthique ou plus respectueux du monde animal. De quoi rendre perplexe et confus, un consommateur assailli par ces informations de toute nature.

L’étude réalisée par l’association de consommateurs “Which ?” auprès de 1000 Britanniques, révèle que 7 personnes interrogées sur 10 déclarent qu’elles porteraient davantage d’attention à l’impact environnemental de la nourriture qu’elles achètent si les étiquetages étaient plus clairs et plus parlants.

Autre constatation, si certaines certifications comme celle du commerce équitable sont relativement bien connues (même si les gens ne sont pas toujours capables d’expliquer ce qu’elle signifie), d’autres demeurent presque inconnues du grand public comme le programme de certification et d'écolabellisation du Marine Stewardship Council qui valorise les produits de la mer issus de la pêche durable.

Voilà qui dresse un tableau assez pessimiste de la perception des certifications et labels. Pour autant l’association Which? reste persuadée que la solution ce n’est pas moins d’information, mais une meilleure information. Pour cela, il faudrait notamment parvenir à une rationalisation et une clarification du fourmillant monde de la certification alimentaire : une tâche loin d’être une mince affaire.

lundi 4 octobre 2010

Rona lance ses produits étiquetés éco-responsables

Le distributeur et détaillant en quincaillerie Rona va désormais proposer à ses clients des produits étiquetés "Eco-responsable" ou "Rona-Eco".

Pour mériter son étiquette bleue ou verte, le produit doit être passé au crible de l'analyse du « cycle de vie» (ACV), tenant compte des facteurs suivants : l'extraction et la transformation des matières premières; la fabrication; l'emballage et la distribution; l'utilisation; et la fin de vie du produit. Ces analyses ont été élaborées par le Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), qui en a tiré un certain nombre d'exigences.

Un produit qui répond à l'une de ces exigences du CIRAIG mérite l'étiquette « ECO responsable »; celui qui remplit toutes les exigences a droit à l'étiquette « RONA ECO ». Selon les chiffres les plus récents, 442 produits étaient identifiés « RONA ECO » et 1641 portaient l'étiquette « ECO responsable ». L'inventaire inclut des produits nettoyants, des planchers, des comptoirs de cuisine, des portes et fenêtres et bien plus.

Voilà une démarche intéressante et assurément empreinte de sincérité pour une entreprise qui a clairement fait de la réduction de son empreinte environnementale un objectif majeur de sa stratégie. Cependant, comme c'est souvent le cas avec l'ACV, la complexité et la transparence des méthodes utilisées sont sujettes à questionnement. Même si le travail du CIRAIG a sans nul doute été effectué avec le plus grand sérieux, pour l'instant, on ne dispose pas d'informations exactes sur les niveaux d'exigences, autrement dit, la liste de critères rencontrés par ces différents produits. Par ailleurs, il ne semble pas facile de communiquer en détail sur la méthode.

Dans un contexte où le consommateur souhaite être informé pour opérer des choix plus éco-responsables, mais se montre de plus en plus critique et méfiant face aux tentatives de greenwashing, ces étiquettes sont, me semble t-il, un pari un peu audacieux. Le fait qu'il existe deux gammes d’étiquetage semble à même d'ouvrir la voie à la confusion. En un mot, le consommateur doit faire confiance à la marque. Il le fera ou non et cette dernière pourra notamment mesurer son degré de fiabilité et de crédibilité auprès de ses clients.

mardi 28 septembre 2010

Du Greenwashing au greenbashing : nouvelle tendance marketing !

Le site Énergie-Climat de Greenpeace se fait l'écho d'une nouvelle tendance marketing qui semble émerger avec la nouvelle campagne de publicité de Goodyear qui a lancé legoodchoix.com (avec l’agence Leagas Delaney). Celle-ci met en scène des caricatures de militantsécologistes vantant les mérites des pneus qu'ils comparent à d’autres sujets de mobilisation comme le droit des escargots ou encore la tonte des pelouses »
Après le greenwashing, on entre donc dans l’ère du « greenbashing » c'est à dire l’art de se moquer de la tendance environnementaliste ».

Évidemment, on peut s'amuser de ce "ton décalé" pleinement revendiqué par la marque dans son communiqué de presse. Cependant, les véritables écologistes pourront s'offusquer légitimement de l'ampleur du décalage, voire du paradoxe incarné notamment par le personnage du cycliste, Raoul Zérofuel, qui avoue que, grâce aux nouveaux pneus Goodyear, il préfère désormais rouler… en voiture !

Une chose est sûre, la parodie est aussi la rançon du succès...l'environnement"alisme" est tellement tendance qu'on peut aujourd'hui le détourner et s'en moquer. A l'heure où l'opinion et les consommateurs ne sont plus dupent des tentatives de greenwashing, on peut continuer de surfer sur la vague verte mais au second degré.



dimanche 26 septembre 2010

Programme ÉcoÉnergie : des résultats mitigés

Le programme fédéral visant à améliorer l'efficacité énergétique a obtenu de bons résultats en ce qui a trait aux résidences, mais s'est révélé une perte d'argent en ce qui concerne les entreprises.

Voilà la conclusion d'une évaluation interne du programme ÉcoÉnergie.

Selon le rapport du ministère des Ressources naturelles, les subventions, qui atteignaient jusqu'à 5000 $, ont été de l'argent bien placé parce que la plupart des propriétaires n'auraient pas fait faire de travaux sans elles.
Toutefois, les trois quarts des entreprises ayant profité de subventions auraient procédé à des rénovations de toute façon.
Le programme ÉcoÉnergie, doté d'un budget de 846 millions $, arrive à terme en mars prochain. Cependant, les autorités fédérales songent à la possibilité de mettre en place un nouveau programme similaire.
Grâce au programme, quelque 500 000 résidences sont rénovées afin d'accroître leur efficacité énergétique. Cela correspond à cinq pour cent du parc de logements du pays.

Source : La Presse Canadienne, 26 septembre 2010

mercredi 22 septembre 2010

Climat favorable aux climato-sceptiques…?

Il y a quelques semaines on apprenait qu’une des figures les plus éminentes du « climato-scepticisme » (et probablement l’inventeur même de la formule), le danois Bjorn Lomborg semblait changer son fusil d’épaule en publiant un livre dans lequel il incitait les gouvernements à investir massivement dans la recherche et le développement de technologies vertes pour lutter contre les changements climatiques.

A l’image du revirement de cet enfant terrible du débat climatique, on a pu penser que les scientifiques étaient véritablement parvenus à une forme de consensus sur l’authenticité du réchauffement climatique et surtout sur son origine anthropogénique. Mais il n’en est rien.

Après l’enthousiasme politico-médiatique précédant le Sommet de Cophengue en décembre 2009, et qui laissait croire en une prise de conscience généralisée et irréversible du défi à venir, nous assistons à véritable retour en force des discours sceptiques.

Tout a sans doute commencé par le retentissant « climate gate ». Bien que le « scandale » affectant la crédibilité de certains chercheurs membres du GIEC, ait été déclenché avant même que la conférence de Copenhague n’ait lieu, et ce en pleine période d’euphorie climato-médiatique, son effet à rebours a peut être été sous-estimé. D’autres évènements par la suite semblent attester de ce que le vent est peut être en train de tourner aux désavantages de la cause climatique.

Cela s’est d’abord vu aux États-Unis, lorsque le Sénat, en juillet dernier, a fait obstacle au projet de loi sur l’énergie et les changements climatiques présentée par l’administration Obama qui en faisait pourtant une de ses priorités. Aujourd’hui, en pleine période électorale pour les élections de mi-mandats, les candidats Républicains ont le vent en poupe et jettent allégrement le discrédit non seulement sur toutes politiques environnementales visant le réchauffement climatique, mais ils remettent carrément en cause sa véracité. De leur côté, les écologistes se font bien discrets dans ce débat, au grand damne de certains Démocrates désorientés. De surcroît, et c’est une constante, le contexte économique rend plus difficile la défense de la cause environnementale quand l’emploi semble être au cœur des préoccupations des électeurs.

Dans un autre registre, en France, l’Académie des sciences, tenait hier un débat à huis clos sur le climat. Une fois encore les climato sceptiques ont pu faire entendre leur voix lors des discussions portant sur sujets toujours controversés tels que la température moyenne, l’activité du soleil. Par ailleurs, le fait que le débat ne se déroule que sur une seule journée et que les thèmes ne puissent être qu’effleurés a sans doute contribuer à faire le jeu des sceptiques.

Ici au Québec le dossier des gaz de schiste fait polémique et l’on se demande comment la filière pourrait s'inscrire dans une démarche de lutte aux changements climatiques. Alors que le gouvernement nous promettait de faire du Québec une puissance énergétique verte qui réconcilie environnement et économie, l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste inquiètent légitimement notamment lorsque l’on voit ce qui se passe au sud de la frontière.

Pendant ce temps, on rapporte que les discussions précédant le Sommet de Cancun, qui devrait se tenir d’ici deux mois semblent au ralenti, pour ne pas dire au point mort. En tout cas, les ambitions affichées demeurent bien modestes. Todd Stern, l’émissaire spécial américain sur le climat a d’ailleurs admis que personne n’anticipait d'aucune manière l'adoption d'un traité juridiquement contraignant à Cancun cette année.



Bref, tout concourt à croire que la cause climatique pourrait bien en patir . Pour ses défenseurs la vigilance est de mise car si le cynisme et le scepticisme venaient à l’emporter dans l’opinion publique, ce serait probablement la fin inéluctable des grandes ambitions.

mardi 21 septembre 2010

Pourquoi l’EPA a-t-elle mis fin au programme volontaire « Climate Leaders » ?


La semaine dernière, l’Agence de protection de l’envrionnement des États-Unis (EPA) annonçait mettre fin au programme « Climate Leaders ». Institué en 2002, ce programme volontaire permettait aux entreprises qui le souhaitaient de participer à un inventaire des gaz à effet de serre, tout en s’engageant à atteindre un objectif de réduction de leurs émissions.


Cette annonce a surpris et déçus nombre de participants au programme parmi lesquels on comptait notamment American Airlines, Applied Materials, Coca Cola, et Symantec. Beaucoup ne comprennent pas en effet cette décision définitive de l’EPA qui n’a fait l’objet d’aucune concertation alors que le programme été sensé fonctionner sur la base d’un partenariat étroit.
Au milieu des années 1990, le Québec et le Canada, ont également connu une expérience très similaire avec les programmes VCR au niveau fédéral et EcoGESte au niveau provincial. De façon, tout aussi soudaine les gouvernements avaient décidé de mettre fin à ces initiatives. C’était ironiquement, au moment même ou nos voisins du sud lançaient le « Climate leaders ».

Parmi les raisons probables de l’arrêt de ce genre de programme volontaire, on avance souvent des raisons budgétaires. Pourtant, le mode de fonctionnement de ces instruments de politique climatique est loin d’être des plus onéreux car ils exigent relativement peu de contrôle et de suivi de la part de l’administration comparativement à un dispositif strictement réglementaire. Cette dernière se contente d’enregistrer les rapports fournis par les compagnies.

Il y a le plus souvent d’autres explications, même si l’aspect budgétaire peut jouer à la marge. En particulier, le fait que les Agences comme les Ministères ne sont pas toujours à l’aise avec ce type de programmes car les fonctionnaires sont plus habitués et souvent plus convaincus par l’efficacité réglementaire que par la « bonne volonté » des entreprises privées, souvent jugée suspecte. On peut alors parler de blocage culturel ou de routines organisationnelles.

A cela s’ajoute le fait qu’il existe toujours un doute sur l’efficacité réelle de ce genre de programme. On peut en effet se demander dans quelle mesure les cibles de réduction n’auraient pas été atteintes, en l’absence de dispositions particulières, compte tenu de l’évolution normale du secteur, des améliorations techniques et de la course à la compétitivité. En un mot, les succès revendiqués par les membres ne résultent-ils pas davantage de scenarii business-as-usual que de véritables efforts motivés par l’atteinte de gains environnementaux ? Si les entreprises capitalisent clairement un gain en termes d’image, on peut en revanche se demander quelles sont les retombées d’un tel programme public pour la collectivité.

Mais il est aussi possible de lire la décision de l’EPA comme la volonté de passer à autre chose. Les programmes de reconnaissance d’actions volontaires sont souvent utilisés dans une première phase pour cerner des problématiques environnementales pour lesquels il n’existe aucune réglementation. Dans ce cas, l’approche volontaire offre un premier encadrement qui encourage de façon non contraignante les entreprises les plus proactives à dépasser les normes environnementales existantes. Après quelques années d’existence alors que le contexte politique et technologique a changé, le programme volontaire n'est généralement plus à même de fournir le même élan qu’à son lancement.

En un mot, ces programmes volontaires sont plus sûrement des mesures temporaires permettant d’encadrer des initiatives. Dans une certaine mesure, après qu’une certaine phase d’incertitude soit passée, une fois que les enjeux sont mieux cernés et compris, il devient possible d’envisager la mise en place de nouveaux instruments, probablement plus coercitifs et d’une portée élargie pour atteindre de nouveaux publics cibles. De leur côté, les entreprises participantes tirent souvent avantage du rapprochement et des relations nouées avec le Ministère ou l'Agence en orientant habilement les prochaines dispositions, fussent-elles de nature réglementaire ou non.