jeudi 29 juillet 2010

Réglementation canadienne sur les GES: de la poudre aux yeux

Quand la réglementation ne rend pas service à l’environnement : le cas de la réglementation canadienne des émissions de GES dans l’industrie automobile.

Qui a dit que les entreprises étaient rétives aux réglementations environnementales ? Quoique paradoxal en apparence, il serait en effet totalement faux de l’affirmer. Depuis longtemps, les économistes ont montré que les entreprises leaders dans un secteur économique avaient tout intérêt à préconiser la mise en place de réglementation afin d’instaurer des barrières pour de nouveaux entrants sur le marché ou de compliquer la donne pour les concurrents moins performants.

Faire du lobbying pour favoriser la mise en place d’une réglementation environnementale est donc parfaitement logique pour de nombreuses compagnies y compris pour celles qui n’ont aucune prétention de faire du marketing vert ou à développer une philosophie d’entreprise « environnementophile ». Il s’agit bien plutôt d’une stratégie préventive permettant d’orienter une réglementation qui finirait par être décidée tôt ou tard. L’objectif est alors de tenter de faire coïncider l’objectif gouvernemental avec ceux de l’entreprise en n’imposant pas de contrainte majeure, idéalement en permettant que les objectifs à atteindre le soit sans efforts spécifiques, selon la seule vertu du « business as usual ». Du côté du gouvernement, il est vrai souvent difficile de fixer un niveau d’exigences qui ne soit pas l’otage du principe de l’asymétrie d’information; mais il arrive aussi que l’intérêt électoraliste (et idéologique?) du parti au pouvoir refreine dangereusement les ambitions d’une politique aussi cruciale soit-elle.

Ce point est parfaitement illustré aujourd’hui par la réglementation du gouvernement fédéral imposée à l'industrie automobile pour réduire les gaz à effet de serre. Selon les conclusions du Pembina Institute tout porte à croire en effet que si la tendance se maintient (et que les véhicules automobiles produits continuent d’être plus efficaces sur le plan de la consommation d’essence) ce dispositif réglementaire ne changera rien. Un fait d’autant plus décevant ou inquiétant, que ce règlement est présenté par les conservateurs comme le pivot de leur politique de réduction des GES et que les véhicules des particuliers représentent 12% des émissions totales de GES au pays.

Selon toute vraisemblance le Canada est encore loin de pouvoir afficher de meilleurs résultats en matière de réduction des GES, lui qui accuse déjà des retards irrattrapables au regard de ses (défunts) engagements internationaux.

mercredi 28 juillet 2010

L’éco-consommateur face à la jungle des Certifications vertes et autres écolabels

Dans les rayons des supermarchés, les produits se réclamant de la nouvelle vague verte n’en finissent plus de fleurir. Mais si ces allégations environnementales sont devenues de bons arguments de vente, elles peuvent recouvrir des réalités parfois décevantes.

On a pu voir ainsi des gammes entières de produits dont la composition et la liste d’ingrédients reste inchangée, si ce n’est qu’on a retiré ou diminué la quantité d’eau contenue dans l’ancienne formulation du produit. La formule concentrée se voit ainsi labellisée « verte » car la quantité de plastique de son contenant ou emballage a été réduite. Il y aussi ce cas des produits dont on fait la promotion en assurant qu’ils sont « verts » parce que composés ou issus de matières recyclées, tout en feignant d’ignorer des pratiques de production dommageables pour l'environnement. Il y a enfin toutes les compagnies qui font la promotion de nouvelles lignes de produits écologiques tout en continuant à vendre d’autres produits nocifs pour l'environnement.

De là, il n’y a parfois qu’un pas à franchir pour parler de véritable duperie ou de tromperie sur la marchandise… La sensibilisation croissante des consommateurs conscients des dérives du marketing écolo ou du greenwashing a finalement donné naissance à de nouvelles certifications ou labels écologiques ou biologiques. On compte aujourd’hui plus de 800 certifications dans le monde et plus de 80 seulement aux États-Unis.

Mais dans cette jungle, il faut distinguer les écolabels approuvés par une entité publique (comme le gouvernement), de ceux approuvés par un tiers indépendant ou encore de ceux qui ne sont que des auto-déclarations des compagnies elles-mêmes. Ce manque d’encadrement laisse aux entreprises le loisir de créer leurs propres écolabels, en fonction de leurs propres règles, au point où certaines de ces certifications s’avèrent finalement n’être rien de plus qu'un nouveau moyen d’ « éco-verdissement » de leur produit.

Pour les consommateurs qui se retrouvent aujourd’hui face à cette prolifération de logos, il est de plus en plus difficile de se retrouver. Acheter bio ne signifie pas pour autant acheter écolo ou équitable, et inversement. Tout dépend des valeurs que l’on priorise. Et Comme un Éco-consommateur averti en vaut deux, mieux vaut qu’il sache distinguer entre les autodéclarations environnementales et les logos officiels approuvés par des certificateurs tiers.

lundi 26 juillet 2010

Les Verts vendent-ils leur âme ?

Je vous présente ici une video intitulée “ Green is the color of money”. Sur un ton pour le moins iconoclaste, on y décrit une certaine trajectoire du mouvement écologiste, pointant du doigt la stratégie actuelle de recherche de compromis (sion? Selon la vidéo ?) de certaines grandes ONGE. Parmi les questions polémiques posées, il y notamment celle de savoir si certains leaders des grandes ONGE ne se servent pas de l’aura de ces dernières pour s’assurer une « belle » carrière, quitte à faire fi de leurs idéaux et de leurs engagements initiaux. 

Faut-il en conclure pour autant avec cette vidéo que les Verts ont vendu leur âme ? L'environnementalisme pur et dur né dans les années 1970, le militant, le radical, est-il mort remplacé par de futiles "small and individual steps " ?  Faut-il regretter que la grande révolution verte se fasse toujours attendre ? Si le vert est aujourd'hui devenu "mainstream", cela signifie t- il nécessairement compromission ?

dimanche 25 juillet 2010

“Coupez vos moteurs “ : la patrouille verte de Drummondville veille

Petite scène de vie au centre-ville de Drummondville vendredi dernier. Un train passe, les barrières descendent…. Une longue file d’automobiles s’immobilise et commence une longue attente de 10 minutes… pendant ce temps, une jeune fille passe entre les voiture brandissant une sorte de pancarte en carton sur papier fluorescent jaune sur laquelle a été maladroitement manuscrit un message : mendicité ? une squeegie ? une militante, mais de quelle cause?… on ne peut distinguer le message que lorsqu’elle s’approche de votre pare-brise. Non rien de tel, il s’agissait en fait de la campagne intitulée « coupez vos moteurs » initiée par la ville de Drummondville et assumée par la « Patrouille verte », comme l’expliquait le dépliant que l’on m’a remis.

C’est apparemment, la 5ème année consécutive que cette « patrouille verte » formée de jeunes gens a mission de sensibiliser et d’informer les citoyens à propos de diverses questions environnementales dans la ville de Drummondville : ils circuler dans les rues, procèdent à certaines inspections, notamment dans les parcs, espaces verts et les résidences multifamiliales afin de vérifier la participation des citoyens à la collecte sélective.

Pour la première fois, cet été, les « patrouilleurs » distribuent également des billets de courtoisie aux automobilistes dont le véhicule est en marche au ralenti afin de les sensibiliser à arrêter leur moteur lorsque leur voiture n’est pas en mouvement.

Voilà une initiative sympathique, peut-être semble t - elle un peu dérisoire, mais après tout ces petits gestes n’engagent à rien, si ce n’est à prendre de meilleures habitudes. En revanche, il me semble qu’il aurait été plus efficace d’avoir une pancarte digne de ce nom et un vulgaire écriteau et si la jeune fille avait pu être immédiatement identifiable comme patrouilleuse. Le message semblerait peut être plus officiel et donc plus digne d’intérêt…pour que les plus réticents ou indifférents se sentent davantage interpelés…




jeudi 22 juillet 2010

L’effet pervers pas “très vert” du discours environnemental

Au début de l’année, Ipsos-Descarie réalisait un sondage en ligne de plus de 1000 Canadiens, au nom de Cascades Groupe Tissu. Ce sondage révélait que 58 % des personnes interrogées déclaraient que l'environnement est la nouvelle religion, et 54% étaient fatigués d'être sermonnés par les écologistes.

Ce sondage révèle t-il une tendance inquiétante pour le discours environnemental ? Possible, voire probable. Comme dans d’autres domaines, trop d’infos tue l’info, ou plus encore, trop de com’ décrédibilise sérieusement le message de la cause environnementale.

En effet, les efforts de vulgarisation des écologistes et la diffusion de slogans et messages écolos de toute sorte ont peut-être l’effet d’induire, dans une partie du public, de la confusion. Paradoxalement, cela a pour effet de les paralyser au lieu de les mobiliser. Submergés par l’information, par la description de tableaux qui semblent noircir la réalité, le message écolo devient pour pour certains citoyens « anxiogène » et ses porteurs perçus comme des Cassandres; les actions individuelles semblent dérisoires face à l’ampleur du désastre annoncé. Du coup, certains choisissent de ne (plus) rien faire, plutôt que de faire quelque chose d'inadéquat ou d’insuffisant. Ils échappent à leur culpabilité en évitant soigneusement les nouvelles qui leur parlent des problèmes environnementaux. Ils se réfugient dans une ignorance sécurisante.

A cela s’ajoute l’effet dévastateur des campagnes de greenwashing de nombreuses compagnies qui pensent pouvoir surfer sur la vague verte pour accroître leurs ventes, et redorer (ou plutôt « reverdir ») leur image. Cela accroît encore la confusion et la défiance des consommateurs et du public en général à l’égard de nombreuses entreprises. Bien des consommateurs sont encore pleins de bonne volonté et veulent faire de bons choix. Mais quand ils achètent quelque chose en pensant qu’il est plus respectueux de l'environnement en raison d'un écolabel ou d’un emballage prétendument plus vert (bioplastiques ou autres), et qu’ils finissent finalement par découvrir que ce n'est pas plus respectueux de l'environnement, ils en ressortent déconcertés et frustrés.

Pour sortir de ce dilemme et contrer cette réaction contre l’environnementalisme, il reste encore l’idée de consommer moins plutôt que de consommer des produits éco-certifiés ou éco-labellisés, mais un tel message est plus difficile à faire passer, y compris par certaines ONG environnementales, qui faute de financement, vendent leur âme et ne veulent plus soutenir les discours de la décroissance car cela risquerait de leur attirer les foudres de leurs bailleurs, bien souvent des entreprises.

Cette situation est certes préoccupante mais elle peut ouvrir la voie à des remises en question pertinentes sur la façon des uns et des autres de communiquer sur la cause environnementale. Surtout, ne pas perdre de vue que la lassitude vient de ce que les gens ont le sentiment de ne voir aucun résultats probants à toutes les micro-actions ou politiques publiques engagées pour « sauver la planète ». En outre, la conjoncture actuelle est probablement défavorable car l’environnement subit toujours un recul en période de crise économique.

Dix clés pour développer l'économie de demain

Article intéressant publié aujourd’hui dans l’hebdomadaire Ouest-France

1- Le retour à la simplicité : « Les consommateurs aiment de moins en moins faire les courses. C'est un bouleversement lié à la crise. Ils ne plébiscitent pas les produits compliqués à utiliser. Ces derniers doivent être simples, intuitifs. »

2- Le service à la personne : « Les citoyens ont de plus en plus envie d'être accompagnés dans leur vie quotidienne. Désormais, tout produit devra être conçu comme un service. Pas seulement chez les industriels, mais aussi dans les petites et moyennes entreprises et dans les commerces de proximité. Même un pain ou un yaourt devront être perçus par le consommateur comme des services qu'on leur rend, pour la santé, par exemple. Ça peut paraître choquant, mais ce sera une réalité à l'avenir. »

3- La conception assistée par le consommateur : « Les entreprises doivent faciliter les coups de gueule des clients. Internet peut les y aider. Pourquoi ? Ça permet de nouer des relations avec les consommateurs pour mieux cerner leurs attentes. Du coup, ils deviennent force de proposition. Grâce à eux, on améliore ses produits. C'est, en résumé, ce que l'on appelle la conception assistée par le consommateur. »

4- Plus de santé, de bien-être : « On a de plus en plus besoin de savoir si ce qu'on achète est bon pour la santé. Les entreprises ont encore beaucoup d'efforts à faire à ce sujet pour que leurs produits le soient réellement. Ce ne doit pas seulement être un outil marketing. »

5- Plus d'écoute et d'exigence : « Les consommateurs sont de plus en plus exigeants. Ça va s'accentuer à l'avenir, dans tous les types de commerces. Il faut revenir à l'humain et développer une écoute toujours plus attentive des clients. Car parfois, ce sont eux les experts, pas le vendeur ! »

6- Le retour au sens, au culturel : « Face au toujours plus, les clients ont de plus en plus envie de savoir pourquoi ils achètent. Ils veulent y trouver un sens. Si une marque les plonge dans leurs racines, c'est déjà un début. Des magasins de bricolage se mettent à proposer des stages, pour apprendre à peindre un mur, par exemple. Cette transmission de savoir contribue à donner un sens à un achat de pots de peinture. Cette tendance est encore naissante. »

7- Vers la fin du gratuit : « Plutôt que de tricher en vantant les mérites d'un service soi-disant gratuit, mieux vaut affirmer pourquoi on fait payer au consommateur. C'est ce que j'appelle le retour à la premiumité, c'est-à-dire ajouter un ou deux éléments en plus à un produit pour le faire monter en gamme. C'est à la fois bon pour l'entreprise et le service au consommateur est meilleur. C'est aussi une façon de sortir de la crise économique. Et pour les petits budgets ? On peut notamment proposer des produits de qualité que les clients achètent à la quantité qu'ils souhaitent. Comme vendre de belles fleurs à l'unité ou vendre du riz au détail. Y'a moins d'emballage, donc le coût baisse. Et la qualité reste. »

8- Plus écologique : « Malgré l'échec du Grenelle de l'environnement, les gens ont pris conscience de l'importance du respect de la nature. Mais ce n'est que le début. Il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. »

9- Plus d'abonnements : « Ce n'est pas nouveau, mais cela va se renforcer. Plutôt que de vendre des produits à l'unité, mieux vaut proposer des abonnements. Ça fidélise la clientèle. Et elle, elle échelonne ses dépenses dans le temps. »

10- Des renouvellements de gammes plus rapides : « C'est une révolution dopée par Internet. Le Net peut permettre de faire la promotion de produits exclusivement disponibles sur le web. Par exemple, on peut créer une variété de jus de fruits que l'on ne pourra trouver que deux mois dans l'année. Cela crée un sentiment de frustration qui permet d'enclencher l'acte d'achat. Mais c'est un jeu qui peut se retourner contre les entreprises s'il est mal utilisé. Il faut jouer la complémentarité avec ce que l'on trouve dans les commerces, les grandes surfaces, notamment. »

mercredi 21 juillet 2010

L’Ontario renonce aux frais écologiques : quelle alternative ?

Le gouvernement de l'Ontario a annoncé « suspendre » les frais écologiques sur les produits domestiques trois semaines après leur entrée en vigueur. Ces frais, baptisés eco fees, étaient perçus à la caisse sur une multitude de produits toxiques comme les piles, les détergents à vaisselle ou les climatiseurs. Ils devaient atteindre jusqu'à 6 $ sur des produits qui contiennent des matières dangereuses comme le mercure.

La complexité du programme, aura finalement eu raison de cette initiative qui bien que partant d’un présupposé théorique intéressant les consommateurs se détourneront des produits contenant le plus de substances dangereuses, et cela forcera les industriels à mettre sur le marché des produits plus respectueux de l’environnement s’est vite révélé être en pratique une « véritable usine à gaz ».

Mais en l’espèce l’idée d’imposer une éco-taxe est-elle vraiment judicieuse ? La mise en place d’un tel instrument de politique publique pour tous ces produits de consommation s’accompagne d’une lourdeur administrative (Comment fixer le niveau de taxe ? Comment la calculer ? Comment l’instaurer et la récupérer chez les détaillants) qui remet en cause sa crédibilité. Et, on le sait, pour qu’un instrument de politique publique fonctionne, il faut qu’il remporte un minimum d’adhésion.

Une autre piste à explorer est celle de la responsabilité des producteurs. En l’occurrence, il pourrait s’agir de rendre obligatoire pour ces derniers la récupération de leur produits en fin de vie. Cela a déjà fonctionné avec un certain succès pour les peintures et les pneus au Québec. Il faudrait étudier dans mesure cela peut être étendu à d’autres produits susceptibles de contenir des matières dangereuses.

lundi 19 juillet 2010

Une vérité qui dérange Fox News

Via l'excellent Blog de Richard Hetu, je partage avec vous cette pub du groupe progressiste voteVets qui ne sera pas diffusée sur Fox News.

e message est pour le moins audacieux mais juste : et si la sécurité des États-Unis passait par une remise en cause de la société énergivore ? Et si le développement des énergies renouvelables permettait de sauver la vie de soldats américains ? Et si les enjeux climatiques et environnementaux allaient de pair avec les enjeux militaires et stratégiques ? Une vérité qui dérange la conservatrice Fox News !


dimanche 18 juillet 2010

Décidément, « It’s not easy being green » !

Voici une petite vidéo intéressante publiée dans Newsweek à la suite d’un article intitulé « It’s not easy being Green! ». Avalanche de chiffres qui devraient choquer… mais ce qui peut surprendre davantage encore, c’est l’encart publicitaire qui précède (Shell)… comme quoi ce n’est décidément pas facile d’être « vert » !

vendredi 16 juillet 2010

Walmart sur le chemin de l’éco-responsabilité?

Bien que souvent décrié et considéré comme le symbole de notre société de « sur » consommation, Walmart tente de se refaire une image et prend de plus en plus d’initiatives qui semblent aller dans le sens de l’éco-responsabilité. On avait ainsi pu voir sur nos écrans, les publicités où la multinationale entend rappeler qu’on peut y trouver de nombreux produits locaux, « made in » Québec.
 
Aujourd’hui, le numéro 1 de la grande distribution dans le monde peut se targuer de la réussite de sa succursale de Bridgewater qui devient la première de la chaîne à atteindre zéro déchet. Plus spécifiquement, pour atteindre l’objectif « zéro déchet », une succursale doit détourner au moins 95 % de ses déchets des sites d'enfouissement. On estime à près de 98 % le taux de détournement réalisé par la succursale de Bridgewater en 2009. Cela signifie passer d’un compacteur par semaine à un tous les mois, ce qui représente plus de 500 T de déchets détournés des sites d’enfouissement pour 2009.
 
D’après les dirigeants de Walmart Canada, cette prouesse a non seulement eu un impact positif sur l'environnement, mais aussi sur les résultats nets de l’entreprise. Une preuve que l’éco-responsabilité rime souvent avec gains économiques.
 
Voici très concrètement, les quelques actions qui ont permis au Walmart de Bridgewater de réduire la quantité de déchets destinés à l’enfouissement. 
  1. Les clients et le personnel utilisent maintenant des postes de tri des déchets.
  2. Des caisses en plastique réutilisables sont maintenant utilisées au lieu des boîtes de carton. Le carton à l'usage de la succursale est recyclé. Les affichettes jetables à usage unique utilisées en magasin et indiquant les promotions ont été remplacées par des affiches pouvant être utilisées à plusieurs reprises.
  3. Les produits en styromousse sont bannis des coins repas.
  4. Les discussions sur le recyclage font désormais partie des réunions du matin et le personnel sollicite les services de conseillers locaux en recyclage.
  5. Un nouveau poste à temps plein a été créé pour la gestion des déchets
  6. La production de compost a triplé au cours de la dernière année.
  7. Les sacs endommagés de nourriture pour animaux sont remis à des refuges locaux.
  8. Les vêtements hors saison sont donnés à la section locale de la Croix-Rouge au lieu d'être jetés.
  9. Les sacs d'école non vendus vont aux écoles locales.
On remarquera avec intérêt que les trois derniers points de cette liste sont des actions qui permettent aussi de satisfaire le pilier social de l’éco-responsabilité.

mercredi 14 juillet 2010

Greenwashing: Comment éviter les “trappes” du marketing vert

Je partage avec vous cet article fort intéressant de Robert Lilienfeld éditeur de ULS (Use Less Stuff) report publié sur le site Environmental leader.
 
“Greenwashing” typically refers to marketing and advertising claims that are based on environmental puffery rather than performance. Experience indicates that many claims, even those from sophisticated multinationals, fall under the “greenwashing” banner. While such claims may seem to make sense over the short-term, they create long-term potential for consumer dissatisfaction, regulatory challenges, and even monetary damages.
 
While standards differ globally, the U.S. Federal Trade Commission (FTC) regulations are a good model to follow virtually anywhere in the world. Listed below are the four factors of most concern to the FTC regarding advertising claims of all types, but specifically environmental claims.
 
1. Specificity
 
The single most important point to remember when making claims is to be as specific as possible. Doing so will require that claims be substantiated by communicating all of the following:
  • What is being claimed (e.g., Reduced energy consumption during production…)
  • By how much – (e.g., …by 12%)
  • Compared to what – (e.g., …versus the previous product formulation.)
Claims that are general or vague are not only considered to be meaningless, the FTC considers them to be deceptive. Technically, this means claims that appear to be simple and harmless, such as “eco-friendly” and “green,” are actually open to scrutiny and legal action.
 
2. Clarity, Prominence, Comprehension
 
To further prevent deception, any qualifications or disclosures relating to claims should be clear, prominent and easily understood. According to the FTC, “clarity of language, relative type size and proximity to the claim being qualified, and an absence of contrary claims that could undercut effectiveness will maximize the likelihood that the qualifications and disclosures are appropriately clear and prominent.” Footnotes and other qualifying statements should thus be easy to find and understand.
 
3. Lack of Overstatement
 
Environmental claims, attributes and benefits should not be overstated. Both the absolute and relative merits of a claim must be considered.
 
Example 1: Claiming that a package has been reduced in weight by 50% would be considered deceptive if the package in question now weighed 1 gram, versus 2 grams in the past. However, a 50% move from 16 oz. to 8 oz. would probably be considered acceptable, based upon the absolute change in question.
 
Example 2: A resin is described simply as being “recyclable.” However, the current recycling infrastructure cannot handle this resin, or it can only be handled in a very few places. Even if the resin is technically capable of being recycled, the claim is deceptive since it asserts an environmental benefit where no significant or meaningful benefit exists.
 
4. Comparative Clarity and Substantiation
 
Comparative claims must be stated in a way that makes the basis for comparison as clear as possible. The comparison should also be substantiated.
 
Please not that in Europe, product comparison claims are either outlawed outright or considered to be a form of unfair competition. Always talk to your legal advisors before making any specific comparative claim versus another company or its products.
 
To sum up, the best way to avoid the perception of “greenwashing” is to relate advertising claims to clear and specific benefits (i.e., solid waste, water use, energy consumption), while providing meaningful information and data to support the claims. Doing so will help build trust in your company and its products among key stakeholders such as employees, customers, regulators and the media.
 

mardi 13 juillet 2010

12 conseils pour développer une communication éco-responsable

Je partage avec vous un article intéressant d’Eco-Blog qui résume en 12 points les clés d’une communication éco-responsable pour une entreprise.

C’est en effet dans sa façon de communiquer qu’on détermine si une entreprise choisit le chemin de la communication éco-responsable ou celui du greenwashing.

1- Le mot clef de la communication éco-responsable : transparence

2- Veillez à la cohérence entre votre discours et vos actions concrètes

3- Pratiquez l’eco-conception

4- Utilisez des supports dont l’impact est limité sur l’environnement

5- Choisissez des prestataires engagés dans une politique de développement durable

6- Dématérialisez votre communication

7- Imaginez des alternatives vertes

8- Informez-vous sur les bonnes pratiques

9- Valorisez votre engagement

10- Confrontez-vous aux réactions

11- Ouvrez-vous aux autres et utilisez les nouveaux médias

12- Encouragez les gens à découvrir votre engagement, ils découvriront aussi vos services !

lundi 12 juillet 2010

Echo-Responsable…propager la voi(x)e de l'éco-responsabilité

Il y a peu de temps encore, tout débat ou questionnement sur l’environnement se concluait inéluctablement par un ralliement indiscutable à la notion de développement durable. Mais paradoxalement, après plus de vingt ans, le succès du concept semble en avoir atténué la portée et la signification. Rien de plus galvaudé aujourd’hui que cette idée de développement durable que certains ont peut-être trop facilement résumé comme la réconciliation entre l’économie et l’environnement; le pilier social passant le plus souvent à la trappe.

Dans le sillage de ce développement durable, de nouveaux slogans ont fait florès soulignant un intérêt grandissant et sans doute non dissimulé d’un nombre croissant d’acteurs sociaux divers (entreprises, gouvernements, citoyens-consommateurs) pour la question environnementale. Mais là encore, le marketing vert n’a pas toujours su résister aux sirènes du « greenwashing ».

Aujourd’hui, apparaît le principe d’éco-responsabilité. Tout en espérant que cette idée n’aillent pas rejoindre la cohorte des concepts miracles, ou mirages de « verdissement », il faut y déceler un certain potentiel pour raviver la flamme de l’engagement environnemental qui semble presque retombé après l’euphorie et l’apogée médiatique atteintes par le Sommet de Copenhague.

La notion même de responsabilité permet d’insister plus lourdement sur l’idée que si l’origine des désastres écologiques, qui nous guettent est probablement collective, le début de la solution requiert une prise de conscience et un engagement de chacun à son niveau. Il s’agit donc de convaincre les entreprises et les industriels, mais aussi les personnels de l’Etat et des collectivités et, au-delà, l’ensemble des citoyens, de la nécessité d’adopter d’autres comportements au quotidien. Tous les acteurs ont en effet une responsabilité quant au choix qu’ils posent en matière d’environnement. Les gouvernements dans leur choix et la mise en œuvre de leurs politiques, les entreprises au niveau des produits et services qu’ils mettent sur le marché, enfin les citoyens dans leur choix de consommation.

Retenons que l’éco-responsabilité peut finalement être résumée comme une démarche volontaire qui vise à réduire les impacts environnementaux /écologiques de toute activité. Cette dernière s’inscrit dans une approche globale de prise en compte des mêmes enjeux qui ont fait émerger jadis le « développement durable ». On peut donc parler d’une responsabilité à 3 volets : une responsabilité environnementale, une responsabilité sociale et une responsabilité économique. En d’autres termes, il s’agit, non seulement de préserver et de mettre en valeur l’environnement, mais également de contribuer à l’amélioration des conditions de travail et au développement économique.

Ce blog a donc pour objet de discuter des enjeux de l’éco-responsabilité, de vous présenter l’intérêt des démarches éco-responsables pour les entreprises, les collectivités et les municipalités. A l’image de l’écho qui se propage, ce blog se propose de contribuer à sa mesure à la diffusion de ce concept prometteur aux applications très concrètes ouvrant la voie vers une société plus durable.