mercredi 15 décembre 2010

La guerre (verte) des sexes est-elle lancée ?

La sensibilité à l’écologie dépendrait-elle du taux de testostérone et d’œstrogènes ? Plusieurs enquêtes tendraient à montrer que la femme est plus soucieuse de l’environnement et des générations futures. Est-ce vraiment le cas ?

Le journal Terra Eco a récemment proposé un dossier pour tenter de comprendre la différence entre le comportement les hommes et des femmes vis-à-vis de l'environnement.



Quelques éléments intéressants à retenir :

Mâle techno- femelle conso
Le sondage mené par Terra Eco et Opinion Way montre que sur de nombreux registres comme les économies d’énergie et d’eau, le tri des déchets, la protection de la nature et des espèces, il n’y aurait pas de différence significative. 
Les différences se verraient davantage sur la question du transport et de la consommation. Quand Madame utilise davantage les transports en commun, Monsieur préférerait utiliser sa voiture.Les hommes maîtriseraient également mieux la notion de développement durable que les femmes et serait davantage expert en chauffage alternatif !

En revanche, les femmes seraient plus concernées par les registres de la gestion domestique, et par ceux qui ont des impacts sur la santé. D’ailleurs, selon l’Institut EcoFocus, la tribu des EcoWare Moms (« mères écoconcernées ») seraient près de 51 millions aux Etats-Unis, et concentreraient à elles seules un pouvoir d’achat de 1 450 milliards de dollars (1 000 milliards d’euros).

Attention cependant à ne pas tirer de conclusions hâtives. En effet, ces résultats, n’ont pas grand-chose de surprenants, car ce sont surtout les femmes qui font les courses. Il est donc naturel que ce soit elles qui choisissent les produits verts, bio, équitables, respectueux de la planète et de la santé de la famille. Le partage des tâches domestiques reste encore l’un des progrès les plus essentiels à faire.

Genre et Carbone
Qui émet le plus de GES ? Pas évident de trancher. D’un point de vue statistique, il semblerait que « grâce » aux inégalités économiques et sociales chroniques dont elles sont victimes, les femmes auraient un moindre impact sur l’atmosphère. La différence se ferait aussi sentir au fond de l’assiette. Les femmes font la cuisine, certes, mais elles bâfrent moins de viande que les hommes.

Bref, de quoi nous convaincre que le chromosome X n’est pas nécessairement plus vert que le chromosome Y. Autrement dit, il serait probablement dangereux d’essentialiser les sensibilités environnementales et de chercher à les cantoner à un genre spécifique, alors que les comportements environnementaux, s’expliquent par ailleurs, par d’autres facteurs socio-culturels.

lundi 13 décembre 2010

NIKE : Un pas de plus vers l’éco-conception des équipements et vêtements de sport.

La célèbre marque à la virgule a récemment rendu public un programme d’éco-conception des textiles. Il s’agit d’un logiciel offrant aux stylistes la possibilité de faire des choix durables dès le début du processus de création des produits. Cette annonce intervient 5 ans après le lancement de sa ligne « Nike Considered » qui se donne pour ambition de concilier innovation et performance et respect de l’environnement.

Pour l’équipementier, cela signifie très concrètement : réduire ses déchets d'un bout à l'autre du processus de conception et de développement, utiliser des matériaux respectueux de l'environnement, et éliminer des produits toxiques comme la colle et les solvants.

Parmi les produits phares de cette collection, on retiendra notamment la la toute première Air Jordan XX3 « écolo », la 23ème version (!) de l’emblématique chaussure sortie en 2008. Plus récemment, un autre modèle inspiré par un célèbre basketteur, Steve Trash, un ardent défenseur de l’environnement, est uniquement fabriqué à partir de déchets (cuir, mousse, caoutchouc etc.) provenant des usines de la marque et du « Nike Grind », un matériau utilisé dans le programme « Nike Reuse-A-Shoe » qui peut aussi servir à la conception de vêtements, d’aires de jeux et de terrains de sport. Depuis la création de cet outil, ce sont plus de 24 millions de paires de chaussure qui ont ainsi déjà été recyclées.

Dans le même ordre d’idée, les maillots de soccer conçus par Nike dans le cadre de la Coupe du monde de soccer 2010 en Afrique du Sud ont été fabriqués à partir de polyester recyclé à 100 %, le choix du matériau a permis de sauver de la décharge 13 millions de bouteilles en plastique. Rien qu'au cours de l'année passée, Nike a doublé son utilisation de polyester recyclé, permettant de sauver de la décharge 82 millions de bouteilles en plastique. Si toutes les sociétés spécialisées dans l'habillement choisissaient de remplacer un tiers de leurs vêtements en polyester par des vêtements en polyester recyclé, la demande en polyester recyclé serait plus importante que la production annuelle de bouteilles en plastique, ce qui permettrait de sauver les bouteilles en PTE de la décharge.

Avec cette annonce, Nike souhaite que d’autres industriels emboîtent le pas et améliorent cet outil d’éco-conception. L'objectif de l'équipementier de sport est d’encourager l’adoption massive par l’industrie de pratiques de conception durable et d’offrir aux consommateurs davantage de produits durables.

L’éco-conception de Nike : un joli coup marketing et une initiative qui va dans le bon sens ! La compétition entre les grandes marques de sport devrait aussi se jouer sur ce terrain-là !!



L'outil de conception de vêtements environnementaux est disponible sur :
Vous trouverez un webisode d'information sur le site http://www.nikeresponsibility.com/.


mardi 7 décembre 2010

Remise des Gigaton Awards : des prix pour récompenser les meilleures initiatives en Développement durable

Pour la 3ème année consécutive, une cérémonie organisée le 4 décembre dernier s’est déroulée, à Cancun, pour décerner les Gigaton Awards. Parmi les lauréats, cette année, figurent notamment les entreprises GDF-Suez et Nike.

Le Gigaton Throwdown Initiative, porté notamment par le milliardaire britannique Richard Branson et son organisation Carbon War Room, a pour objectif d’inciter les chefs d’entreprise, les investisseurs et les responsables politiques à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour réduire significativement leurs émissions de CO2 à l’horizon 2020. Qualifié de « Coupe Stanley du carbone », ce challenge entend rendre des démarches comme la compensation carbone plus séduisantes pour les entreprises et donner ainsi une touche de glamour et de paillettes à l’écologie.

L’événement a en outre été l’occasion de réunir les PDG de quelques-unes des plus grandes entreprises de la planète autour d’un intérêt et d’un objectif commun : préserver l’environnement. « Nous pensons que le business peut guider le monde » : telle est la devise de R. Branson et consorts. Qu’on y adhère ou pas, et quelles que soient les critiques dont les « Oscars » verts ont fait l’objet, le fait est que le respect de la planète passe aussi par une prise de conscience par les multinationales de leur rôle d’ambassadrices de la logique « écolo ».

Source: Sophie de Busni, Zegreenweb.com 

mercredi 1 décembre 2010

1er Baromètre de la consommation responsable: les Québécois s'en tirent bien


Acheter, c’est voter! Voilà une phrase qui illustre bien la consommation responsable et le pouvoir d’influence que détiennent les consommateurs. Par ses choix, chacun peut contribuer à influencer la société ou l’environnement qui l’entoure. Il détient un droit de regard sur les agissements de certaines entreprises ou marques.
 Être un consommateur responsable, c’est :
  • Faire des choix basés sur des critères sociaux (par exemple, des produits équitables) et environnementaux (par exemple, des produits biodégradables) 
  • Choisir de ne pas acheter un produit ou un service s’il ne correspond pas à ces critères
Partant du constat que nous savions en réalité peu de choses sur les pratiques de consommation responsable des Québécois, l'Observatoire de la consommation responsable de l'Université de Sherbrooke a mis au point un indice de mesure afin d’évaluer le niveau de consommation responsable au Québec.

Les résultats de la première étude sur la consommation responsable au Québec révèlent que les Québécois obtiennent une note honorable, soit un indice de 64 sur un maximum de 100.

L’étude dessine trois grandes tendances de consommation responsable au Québec qui se résument ainsi:

1) Les Québécois sont champions du recyclage et que les habitudes de tri sélectif sont bien ancrées chez plus de 80 % des personnes interrogées.
 2) Le consommer moins est dans l’air du temps pour plus de 64 % des Québécois (un résultat peut être lié au climat économique).
 3) Les Québécois sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’achat local: 60,1 % d’entre eux ont fait ce choix dans la dernière année lorsque c’était possible. De même, 60,9 % des personnes interrogées favorisent les achats de proximité

Parmi les autres faits saillants de cette analyse, on retiendra que :
- Les baby-boomers (personnes nées entre 1946 et 1964) forment le groupe d’âge le plus responsable au Québec. À l’opposé, la jeune génération Y (née entre 1979 et 1995) représente le groupe de consommateurs le moins responsable.

- Quant aux certifications responsables, les Québécois s’en méfient, car ils les trouvent complexes et peu identifiables. Ils pointent régulièrement le manque d’information à leur sujet et accordent peu d’importance à leur croissance exponentielle sur le marché

- Pour 56,1 % des Québécois, le prix des produits ou des services responsables est bien trop élevé par rapport à celui d’autres produits de leur catégorie. Et surtout, plus d’un tiers des personnes interrogées doutent encore de la qualité et de la performance des produits et services responsables

Les résultats du Baromètre de la consommation responsable s’appuient sur un pré-test réalisé du 12 au 17 octobre auprès de 170 Québécois(es) âgés de 20 à 79 ans. Ils s’appuient également sur une enquête réalisée du 4 au 11 novembre auprès d’un échantillon de 750 Québécois(es) représentatif de la population. La marge d’erreur est de 3,6 %.

Pour en savoir plus : le site du Magazine Protégez-vous.ca