Le site TreeHugger nous invite dans un de ses billets récents à nous demander si l’on peut parler de « conscious capitalism », traduisons l’expression par «capitalisme responsable ». A certains égards, la dernière décennie le laisserait penser. De plus en plus de consommateurs semblent prêts à payer plus chers pour des biens et des services porteurs d’une certaine philanthropie, garant d’un certain engagement éthique ou environnemental de la marque qui les commercialise : Commerce équitable, produits biologique, etc..
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Il y aurait donc là une tendance encourageante, démontrant que le capitalisme pourrait peut-être entamer un virage vers ce fameux « développement durable », nouveau Graal de nos sociétés de consommation contemporaines. Qui pourrait critiquer cela ?
Peut être le philosophe Slavoj Zizek. Dans un petit film d’animation qui résume sa pensée, il entend démontrer que cette tendance n’est finalement qu’un pis-aller permettant de se donner bonne conscience sans remettre en cause les fondements d’un système intrinsèquement injuste et non durable. Il va s’en dire que Zizek est un néo-marxiste, mais sa critique à l’encontre de cette forme de capitalisme plus empathique, ne signifie pas pour autant qu’il ne la préfère pas au capitalisme pur et dur.
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Son analyse a essentiellement le mérite de nous amener à nous demander si le développement durable peut réellement émerger du capitalisme.
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