mardi 28 septembre 2010

Du Greenwashing au greenbashing : nouvelle tendance marketing !

Le site Énergie-Climat de Greenpeace se fait l'écho d'une nouvelle tendance marketing qui semble émerger avec la nouvelle campagne de publicité de Goodyear qui a lancé legoodchoix.com (avec l’agence Leagas Delaney). Celle-ci met en scène des caricatures de militantsécologistes vantant les mérites des pneus qu'ils comparent à d’autres sujets de mobilisation comme le droit des escargots ou encore la tonte des pelouses »
Après le greenwashing, on entre donc dans l’ère du « greenbashing » c'est à dire l’art de se moquer de la tendance environnementaliste ».

Évidemment, on peut s'amuser de ce "ton décalé" pleinement revendiqué par la marque dans son communiqué de presse. Cependant, les véritables écologistes pourront s'offusquer légitimement de l'ampleur du décalage, voire du paradoxe incarné notamment par le personnage du cycliste, Raoul Zérofuel, qui avoue que, grâce aux nouveaux pneus Goodyear, il préfère désormais rouler… en voiture !

Une chose est sûre, la parodie est aussi la rançon du succès...l'environnement"alisme" est tellement tendance qu'on peut aujourd'hui le détourner et s'en moquer. A l'heure où l'opinion et les consommateurs ne sont plus dupent des tentatives de greenwashing, on peut continuer de surfer sur la vague verte mais au second degré.



dimanche 26 septembre 2010

Programme ÉcoÉnergie : des résultats mitigés

Le programme fédéral visant à améliorer l'efficacité énergétique a obtenu de bons résultats en ce qui a trait aux résidences, mais s'est révélé une perte d'argent en ce qui concerne les entreprises.

Voilà la conclusion d'une évaluation interne du programme ÉcoÉnergie.

Selon le rapport du ministère des Ressources naturelles, les subventions, qui atteignaient jusqu'à 5000 $, ont été de l'argent bien placé parce que la plupart des propriétaires n'auraient pas fait faire de travaux sans elles.
Toutefois, les trois quarts des entreprises ayant profité de subventions auraient procédé à des rénovations de toute façon.
Le programme ÉcoÉnergie, doté d'un budget de 846 millions $, arrive à terme en mars prochain. Cependant, les autorités fédérales songent à la possibilité de mettre en place un nouveau programme similaire.
Grâce au programme, quelque 500 000 résidences sont rénovées afin d'accroître leur efficacité énergétique. Cela correspond à cinq pour cent du parc de logements du pays.

Source : La Presse Canadienne, 26 septembre 2010

mercredi 22 septembre 2010

Climat favorable aux climato-sceptiques…?

Il y a quelques semaines on apprenait qu’une des figures les plus éminentes du « climato-scepticisme » (et probablement l’inventeur même de la formule), le danois Bjorn Lomborg semblait changer son fusil d’épaule en publiant un livre dans lequel il incitait les gouvernements à investir massivement dans la recherche et le développement de technologies vertes pour lutter contre les changements climatiques.

A l’image du revirement de cet enfant terrible du débat climatique, on a pu penser que les scientifiques étaient véritablement parvenus à une forme de consensus sur l’authenticité du réchauffement climatique et surtout sur son origine anthropogénique. Mais il n’en est rien.

Après l’enthousiasme politico-médiatique précédant le Sommet de Cophengue en décembre 2009, et qui laissait croire en une prise de conscience généralisée et irréversible du défi à venir, nous assistons à véritable retour en force des discours sceptiques.

Tout a sans doute commencé par le retentissant « climate gate ». Bien que le « scandale » affectant la crédibilité de certains chercheurs membres du GIEC, ait été déclenché avant même que la conférence de Copenhague n’ait lieu, et ce en pleine période d’euphorie climato-médiatique, son effet à rebours a peut être été sous-estimé. D’autres évènements par la suite semblent attester de ce que le vent est peut être en train de tourner aux désavantages de la cause climatique.

Cela s’est d’abord vu aux États-Unis, lorsque le Sénat, en juillet dernier, a fait obstacle au projet de loi sur l’énergie et les changements climatiques présentée par l’administration Obama qui en faisait pourtant une de ses priorités. Aujourd’hui, en pleine période électorale pour les élections de mi-mandats, les candidats Républicains ont le vent en poupe et jettent allégrement le discrédit non seulement sur toutes politiques environnementales visant le réchauffement climatique, mais ils remettent carrément en cause sa véracité. De leur côté, les écologistes se font bien discrets dans ce débat, au grand damne de certains Démocrates désorientés. De surcroît, et c’est une constante, le contexte économique rend plus difficile la défense de la cause environnementale quand l’emploi semble être au cœur des préoccupations des électeurs.

Dans un autre registre, en France, l’Académie des sciences, tenait hier un débat à huis clos sur le climat. Une fois encore les climato sceptiques ont pu faire entendre leur voix lors des discussions portant sur sujets toujours controversés tels que la température moyenne, l’activité du soleil. Par ailleurs, le fait que le débat ne se déroule que sur une seule journée et que les thèmes ne puissent être qu’effleurés a sans doute contribuer à faire le jeu des sceptiques.

Ici au Québec le dossier des gaz de schiste fait polémique et l’on se demande comment la filière pourrait s'inscrire dans une démarche de lutte aux changements climatiques. Alors que le gouvernement nous promettait de faire du Québec une puissance énergétique verte qui réconcilie environnement et économie, l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste inquiètent légitimement notamment lorsque l’on voit ce qui se passe au sud de la frontière.

Pendant ce temps, on rapporte que les discussions précédant le Sommet de Cancun, qui devrait se tenir d’ici deux mois semblent au ralenti, pour ne pas dire au point mort. En tout cas, les ambitions affichées demeurent bien modestes. Todd Stern, l’émissaire spécial américain sur le climat a d’ailleurs admis que personne n’anticipait d'aucune manière l'adoption d'un traité juridiquement contraignant à Cancun cette année.



Bref, tout concourt à croire que la cause climatique pourrait bien en patir . Pour ses défenseurs la vigilance est de mise car si le cynisme et le scepticisme venaient à l’emporter dans l’opinion publique, ce serait probablement la fin inéluctable des grandes ambitions.

mardi 21 septembre 2010

Pourquoi l’EPA a-t-elle mis fin au programme volontaire « Climate Leaders » ?


La semaine dernière, l’Agence de protection de l’envrionnement des États-Unis (EPA) annonçait mettre fin au programme « Climate Leaders ». Institué en 2002, ce programme volontaire permettait aux entreprises qui le souhaitaient de participer à un inventaire des gaz à effet de serre, tout en s’engageant à atteindre un objectif de réduction de leurs émissions.


Cette annonce a surpris et déçus nombre de participants au programme parmi lesquels on comptait notamment American Airlines, Applied Materials, Coca Cola, et Symantec. Beaucoup ne comprennent pas en effet cette décision définitive de l’EPA qui n’a fait l’objet d’aucune concertation alors que le programme été sensé fonctionner sur la base d’un partenariat étroit.
Au milieu des années 1990, le Québec et le Canada, ont également connu une expérience très similaire avec les programmes VCR au niveau fédéral et EcoGESte au niveau provincial. De façon, tout aussi soudaine les gouvernements avaient décidé de mettre fin à ces initiatives. C’était ironiquement, au moment même ou nos voisins du sud lançaient le « Climate leaders ».

Parmi les raisons probables de l’arrêt de ce genre de programme volontaire, on avance souvent des raisons budgétaires. Pourtant, le mode de fonctionnement de ces instruments de politique climatique est loin d’être des plus onéreux car ils exigent relativement peu de contrôle et de suivi de la part de l’administration comparativement à un dispositif strictement réglementaire. Cette dernière se contente d’enregistrer les rapports fournis par les compagnies.

Il y a le plus souvent d’autres explications, même si l’aspect budgétaire peut jouer à la marge. En particulier, le fait que les Agences comme les Ministères ne sont pas toujours à l’aise avec ce type de programmes car les fonctionnaires sont plus habitués et souvent plus convaincus par l’efficacité réglementaire que par la « bonne volonté » des entreprises privées, souvent jugée suspecte. On peut alors parler de blocage culturel ou de routines organisationnelles.

A cela s’ajoute le fait qu’il existe toujours un doute sur l’efficacité réelle de ce genre de programme. On peut en effet se demander dans quelle mesure les cibles de réduction n’auraient pas été atteintes, en l’absence de dispositions particulières, compte tenu de l’évolution normale du secteur, des améliorations techniques et de la course à la compétitivité. En un mot, les succès revendiqués par les membres ne résultent-ils pas davantage de scenarii business-as-usual que de véritables efforts motivés par l’atteinte de gains environnementaux ? Si les entreprises capitalisent clairement un gain en termes d’image, on peut en revanche se demander quelles sont les retombées d’un tel programme public pour la collectivité.

Mais il est aussi possible de lire la décision de l’EPA comme la volonté de passer à autre chose. Les programmes de reconnaissance d’actions volontaires sont souvent utilisés dans une première phase pour cerner des problématiques environnementales pour lesquels il n’existe aucune réglementation. Dans ce cas, l’approche volontaire offre un premier encadrement qui encourage de façon non contraignante les entreprises les plus proactives à dépasser les normes environnementales existantes. Après quelques années d’existence alors que le contexte politique et technologique a changé, le programme volontaire n'est généralement plus à même de fournir le même élan qu’à son lancement.

En un mot, ces programmes volontaires sont plus sûrement des mesures temporaires permettant d’encadrer des initiatives. Dans une certaine mesure, après qu’une certaine phase d’incertitude soit passée, une fois que les enjeux sont mieux cernés et compris, il devient possible d’envisager la mise en place de nouveaux instruments, probablement plus coercitifs et d’une portée élargie pour atteindre de nouveaux publics cibles. De leur côté, les entreprises participantes tirent souvent avantage du rapprochement et des relations nouées avec le Ministère ou l'Agence en orientant habilement les prochaines dispositions, fussent-elles de nature réglementaire ou non.  

jeudi 16 septembre 2010

La communication responsable des entreprises

Les résultats de l'Observatoire de la communication responsable ont été présentés le 9 septembre 2010 à l'occasion de l'Université d'été de la communication pour le développement durable organisée depuis 2003 par l'association ACIDD.

Il s'agit de la troisième édition de cette enquête auprès des entreprises sur leur manière d'intégrer le développement durable dans leurs pratiques de communication. L'étude a été menée auprès de 122 directeurs généraux, directeurs marketing, communication et développement durable des entreprises opérant en France.

En voici quelques résultats :

• La communication sur le développement durable et la Responsabilité Sociale des Entreprises s'inscrit de plus en plus dans les stratégies corporate des entreprises. En revanche les démarches de mesure et la mise en place d'indicateurs sont moins avancées.

• Les engagements environnementaux sont les arguments auxquels la communication corporate recourt le plus souvent. Par ailleurs, la mise en avant d'engagements sociaux et sociétaux est en forte augmentation.

• Les clients sont les destinataires prioritaires de la communication, suivis de près par l'interne.

• Les canaux les plus employés sont les supports numériques, les documentations imprimées, les relations presse et publiques, les événements... La publicité classique grands médias ne semble pas adaptée à ce type de messages complexes.

• L'entreprise adopte une posture citoyenne, incitant par sa communication à des actions responsables et éditant de plus en plus de brochures pédagogiques.

• Le recours aux experts est largement pratiqué, le plus souvent en interne mais aussi auprès de consultants spécialisés.

• En matière d'organisation, près des trois quarts des entreprises ont un service dédié au développement durable et la moitié un groupe de travail transversal. Le service DD est à l'initiative des actions de communication corporate sur le développement durable ou la RSE qui sont pilotées par le service communication, après consultation du comité de direction et du marketing. La communication produits/services est quant à elle initiée par le comité de direction et le marketing et pilotée par la communication, après consultation du service DD.

• La crise a un faible impact négatif sur la communication DD qui est aujourd'hui perçue comme incontournable. C'est la peur d'être accusé de greenwashing, ou encore l'écolo-scepticisme ambiant, qui constituent les principaux freins.



Pour en savoir plus :


vendredi 10 septembre 2010

Maketing vert : 6 arguments bidons ou comment on cherche à déculpabiliser le consommateur !


Le site “the Daily Green“ propose dans un de ses articles récents une liste de 6 arguments verts bidons qu’il faut apprendre à repérer pour distinguer les produits qui méritent véritablement l’étiquette écolo des autres…


Quand on regarde cette liste de façon attentive, on s'aperçoit surtout que ces arguments ont un point commun, ils jouent tous sur le sentiment de culpabilité  du consommateur et cherche à le "déculpabiliser", voire à le déresponsabiliser...

1. « Votre achat nous permet de faire un don à.. »
Cela sonne évidemment comme une bonne action, mais encore faudrait-il savoir quel est le véritable montant reversé à l’organisme ou l’association partenaire. La formule est largement répandue, mais reste souvent bien vague…de là à parler d’éthical-washing, il n’y aurait qu’un pas.

2. « Notre produit est "naturel" »
La dénomination « naturel(le) » ne veut strictement rien dire pourtant elle demeure l’argument vert le plus fréquemment utilisé. On peut évidemment dire qu’un T-shirt est naturel parce que fait en coton, mais quand on sait que comment se passe la culture du coton et ce que cela implique en pesticides…On peut aussi dire d’un jus qu’il est naturel parce que sans colorant artificiel, mais en revanche plein de sucre ajouté … on comprend qu’il est abusif d’user de ce terme dans bien des cas.

3. « C’est hybride! »
Attention, toutes les voitures hybrides ne se valent pas. Suivant les marques et les modèles, certains véhicules demeurent de gros consommateurs d’essence.

4. « Nos ingrédients santé en font un produit sain »
C’est faux ! Même si certains produits alimentaires usent et abusent des mentions “sans sucre ajouté” “ sans arômes ou colorants artificiels », cela ne garantit pas qu’ils ne soient pas gras et caloriques. Le yaourt glacé est un bon exemple; le fait que ce soit un « yaourt » n’en fait pas un produit allégé et ce d’autant plus que les gens, parce qu’ils se sentent déculpabilisés, ont tendance à s’en servir de plus copieuses part !

5. « Notre produit est vert, nos travailleurs bénéficient donc de meilleures conditions de travail. »
C’est évidemment loin d’être automatique, surtout lorsque la fabrication est assure par des usines sous-traitantes en Chine ou ailleurs...

6. « C’est vert, vous en avez donc besoin »
Malheureusement, certains produits qui se disent respectueux de l’environnement ne sont pas un gage de qualité. Par ailleurs, avant d’acheter certains gadgets écolos comme les Freesbees avec LED incorporés, ou les chargeurs de téléphone portable photovoltaïques, il faudrait peut être d’abord se demander s’ils sont vraiment utiles.. le geste le plus écolo est peut être de ne pas les acheter…

jeudi 9 septembre 2010

Le casse-tête du compostage

Le compostage, on le sait, est probablement la meilleure option environnementale pour détourner les déchets organiques des sites d’enfouissement tout en étant un excellent moyen d'accroître le rendement de nos jardins et, à plus grande échelle, des terres agricoles. Bref, une option éco-responsable qui semble avoir tout bon !


Depuis quelques temps, le compostable est clairement devenu un excellent argument de vente. Avec un nombre toujours plus important de consommateurs soucieux de faire de bons choix et de nombreux messages incitant à composter, les produits et emballages, vantant cette nouvelle et intéressante fonctionnalité se multiplient : gobelets jetables, ustensiles jetables, sachets de chips….

Cependant, ce qui semblait tenir d’une promesse « eco-friendly », pourrait parfois s’avérer n’être qu’un leurre. Ainsi, les consommateurs ne devraient pas croire qu’ils peuvent se débarrasser sans problème de ces produits dans leur composteur domestique. En effet, certains produits compostables ne se dégraderont facilement que s’ils sont traités dans des usines de compostages, autrement dit à l’échelle industrielle. Plus inquiétant, certains ne subiront vraisemblablement pas de biodégradation. Du moins, à l’heure actuelle, la preuve scientifique incontestable l’attestant, n’a pas pu être faite.

Le problème finalement se pose de savoir à quelle échelle il faudrait composter. Faut-il continuer d’encourager le compostage à domicile ou passer à la vitesse supérieure et favoriser l’implantation de grandes usines de compostage ? On lèverait alors en partie l’un des freins au compostage en milieu urbain. En effet, en dépit des efforts de nombreux citoyens pour se doter de composteurs dans leur cour-arrière, il y a encore beaucoup à faire pour étendre la pratique aux logements collectifs.

Les municipalités auraient évidemment un rôle crucial à jouer pour organiser la collecte des matières putrescibles. Mais à ces diverses entraves logistiques et organisationnelles, pourrait bien s’ajouter le douloureux phénomène NIMBY. (Not in my Back Yard). À l’instar des sites d’enfouissement, les composteurs industriels sont malaimés de leur voisinage car ils sont à l’origine d’importantes nuisances. Et s’il faut éloigner ces sites de retraitement des déchets organiques le plus loin possible des lieux habités, se posera alors la question du bilan carbone de leur transport.

Bref, il y a fort à parier que dans les années à venir l’on pourrait bien voir surgir la guerre des grands composteurs …



mardi 7 septembre 2010

Verts extrêmes : du lyrisme au ridicule (2_version soft )

Dans mon post précédent, je faisais mention des actions radicales entreprises par certains groupes de la mouvance écologiste extrémiste. Mais dans un registre heureusement plus léger, France 24 (version anglophone) consacré récemment un reportage à ces verts extrêmes.

On y découvrait des initiatives parfois ridicules, comme celle consistant à jeter des bombes à graines sur des villes européennes afin de reverdir des zones urbaines bétonnées, ou bien celle beaucoup plus lyrique de ceux qui prennent l’engagement à vie de ne pas avoir d'enfants.

Mais tout cela pour la sauvegarde de la planète, bien entendu…


lundi 6 septembre 2010

Verts extrêmes, de l’activisme à l’éco-terrorisme ? (1)

La semaine dernière, le monde médiatique a découvert l’éco-terrorisme sous la figure de James J. Lee., le preneur d’otage de la chaîne Discovery. Un phénomène heureusement marginal, mais inquiétant qui avait déjà inspiré à Jean-Christophe Rufin un roman intitulé « Le parfum d’Adam », publié en 2007.

A ce jour, la prise d’otage de la chaîne Discovery constitue probablement l’acte éco-terroriste le plus retentissant de l’histoire de ce mouvement, mais les actions de l’extrémisme écologique ne sont pourtant pas totalement nouvelles.

Si les actions de l’extrémisme écologique relèvent parfois de la simple farce, elles peuvent aussi s’avérer extrêmement dangereuses. C’est notamment le cas de la technique des arbres piégés qui consiste à introduire un marteau en métal ou en céramique dans le tronc d’un d'arbre. Aux États-Unis, cette pratique est considérée comme un crime depuis 1988 après qu’un travailleur soit mort décapité dans une scierie en Californie. Elle demeure cependant une méthode de choix pour de nombreux militants opposés à l’exploitation forestière en Nouvelle-Zélande, et ce même si aucune organisation, n'a jamais prétendu approuver une telle pratique.

La Chasse à la baleine est souvent la cible de cet extrémisme vert. La Sea Shepherd Conservation Society s’enorgueillit de sa stratégie d’"actions directes". Elles consistent à saborder les navires baleiniers, à foncer sur ces derniers avec leurs propres bateaux, à aveugler les pêcheurs de baleines en pointant sur eux des rayons lasers, ou encore à détruire ou voler les cargaisons de viande de baleines. La Sea Shepherd Conservation Society , 1er groupe à être fiché comme organisation éco-terroriste par le FBI, s’attribue la responsabilité du naufrage de 10 baleiniers et prétend à avoir causé la perte de plusieurs millions de dollars à l’industrie de la pêche à la baleines.

En 2008, un groupe se faisant appeler le Front de Libération de la Terre (Earth Liberation Front ) a été à l’origine d’une série d’incendies criminels qui ont ravagés la banlieue nord de Seattle, détruisant plusieurs villas de luxe. Le FLT entendait protester contre la construction d’un nouveau lotissement à proximité d’un site naturel réputé. Ce n’était pas la première fois que le groupe faisait parler de lui. En 2003, près de San Diego, on le tenait déjà pour responsable de l’incendie d’un complexe immobilier en construction, causant près de 50 millions de dollars de dommages. La même année, toujours en Californie, le FLT aurait été impliqué dans une série d'incendies de Hummers et de Tahoe de Chevrolet.

Ceci dit, la grande majorité des verts extrêmes ne passe pas à l’action radicale et se contente d’appliquer un certain fondamentalisme au quotidien. (à suivre…).



samedi 4 septembre 2010

Achat éco-responsable : les consommateurs ne sont pas dupes

A en croire une étude récente de Gibbs and Soell Public Relations, les consommateurs sont de plus en plus méfiants devant les produits qui prétendent être écolos.

Dans un article récent de Cyberpresse, quelques conseils « stratégiques »sont donnés aux consommateurs soucieux d’ « acheter écologique ».


Faites des recherches sur le fabricant: chaque année l'entreprise de relations publiques Nikkei BP dresse une «liste verte» qui s'appuie sur la perception du public concernant les marques et leurs efforts environnementaux. L'entreprise qui arrive en tête de la liste pour l'année 2010 est Panasonic, qui a récemment mis en place un système d'éco-points, qui informe les consommateurs des avantages environnementaux de ses produits. Le site climatecounts.org publie sa propre liste des entreprises les plus écologiques, avec un moteur de recherche par marque, secteur ou type de produit.

Déchiffrez et apprenez à comprendre les symboles utilisés: www.recycling-guide.org.uk propose des infos sur certains des symboles les plus courants utilisés au Royaume-Uni et en Europe, qui indiquent si les produits ont été produits de façon durable ou avec des matériaux recyclés.

Achetez des produits conformes aux normes écologiques reconnues: choisissez de l'électroménager certifié 'Energy Star'; ce label est reconnu dans la majorité des pays de la planète comme une norme indiquant les produits verts/économes en énergie. La liste complète des produits Energy Star est disponible à l'adresse suivante (il suffit de suivre le lien régional pour trouver les produits verts disponibles sur votre marché): http://www.energystar.gov/index.cfm?c=partners.intl_implementation

A n’en pas douter, être véritablement « éco-responsable », est assurément un défi ambitieux et astreignant pour les consommateurs !!