mercredi 19 janvier 2011

Faut-il labelliser le « naturel » ?


Dans le domaine de la cosméto bio, le dernier né des labels verts s’appelle Eco-control. Il doit notamment garantir aux consommateurs l’absence d’OGM et d’autres matières dérivées de la pétrochimie.

Aussi sérieuse et vertueuse puisse être cette nouvelle certification, elle ne fait que s’ajouter à l’imposante cohorte de labels qui existent déjà. Il devient de plus en plus difficile pour les consommateurs, y compris les mieux informés, de se retrouver devant cette prolifération de logos. Ainsi le logo est-il toujours un moyen de clarifier la situation, ou ne risque t-il pas d’ajouter à la confusion ? Faudrait-il désormais limiter l’arrivée de nouveaux labels ?

Le cas du terme naturel est assurément un exemple illustrateur de ce débat. Certains s’interrogent en effet sur la nécessité de labelliser ou, à tout le moins, d’encadrer strictement l’usage du terme « naturel ». Celui-ci est suffisamment vague pour que de nombreux produits s’en réclament. Selon la base de données globale sur les nouveaux produits de Mintel, le terme naturel a été, pour l’année 2010, l’allégation la plus répandue sur les nouveaux emballages. Rien de véritablement étonnant quand on sait que le marché des produits bio, s’est maintenu malgré la crise, et que l’on estime qu’il devrait atteindre les 60 milliards de dollars US en 2011.

Cependant, un sondage récent réalisé aux États-Unis, sur 1000 consommateurs réguliers de produits « bio », révèle que les 2/3 souhaitent voir mis en place une norme encadrant et certifiant les processus et la composition des produits portant des allégations de produit naturel. 1/3 des personnes interrogées disent également n’avoir pas confiance dans ce type de prétention.

Pourtant, de nombreux consommateurs sont véritablement à la recherche de « naturel ». Dans un sondage précédent, on trouvait également 1/3 de répondants plus enclins à acheter des produits dits naturels que des produits prétendus bio, et ce alors que le produits bio font eux l’objet d’une norme stricte encadrée la Food and Drug Administration.

Cet intérêt pour le naturel est très certainement révélateur d’une tendance chez les consommateurs. Certains consultants notent qu’alors que les entreprises continuent, pour la plupart d’axer, leur discours environnemental sur les économies d’énergie et la protection de la planète, les consommateurs semblent, quant à eux, plus intéressés par des bénéfices personnels en termes de santé, et dans un second temps par l’implication sociale des entreprises dans la communauté.

En tout état de cause cette allégation "naturel " a sans doute de beaux jours devant elle et il serait peut être pertinent, en effet, d’y mettre un peu d’ordre. Encore faudrait-il pour commencer déterminer à qui, il reviendrait de vérifier et de décerner cette certification : les entreprises elles-mêmes, une ONG, un organisme public ?

Source: Le Blog Best in Packaging

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