mercredi 16 mars 2011

Comment faire durer une marque ? 5 éléments pour travailler à sa pérennité

Qu’est-ce qui fait qu’une marque pourra durablement s’installer sur un marché et dans l’esprit des consommateurs. Difficile de faire des prédictions dans un monde toujours plus complexe où les changements climatiques, les crises économiques et les moyens de communications révolutionnaires changent et changeront encore la donne pour les décennies à venir.

Marc Stoiber, spécialiste du marketing Vert, nous propose de considérer les 5 éléments qui constituent les piliers qui font qu'une marque peut espérer durer.

1. « Sustainability » …le développement durable

a. Pertinent, dans un monde où les ressources naturelles se raréfient, où la contrainte réglementaire environnementale tend partout à se resserrer et où les ONG et les consommateurs sensibles aux questions environnementales sont toujours plus à l’affut des moindres faux-pas surtout à l’heure des médias sociaux ou l’on souhaite éviter le « buzz » négatif .

b. Cependant, il s’avère être souvent plus judicieux de faire du DD un élément de la marque, plutôt que d’en faire la seule référence, le pilier central de son « branding » (qui risque d’écarter de la marque les consommateurs réticents ou indifférents aux causes environnementales). Ainsi, si on prend l’exemple de Nike, la marque de sport a intégré la dimension environnementale, mais continue de faire de la performance sportive son axe central de communication.

2. L’innovation
Les compagnies qui se démarquent et creusent leur sillons, tout en se démarquant de leur concurrentes sont celles qui savent créer et maîtriser un flux constant d’innovation au sein de leur organisation. Trop souvent l’innovation ne fait pas partie d’une stratégie maîtrisée.

3. Bâtir sa marque sur un filon ou une idée pérenne
Marc Stoiber prend l’exemple de BMW pour illustrer ce point. Les inquiétudes sur la montée des prix des carburants ont incité le constructeur allemand à abandonner le slogan, "The Ultimate Driving Machine", qu’il avait pourtant conservé 31 ans, pour axer sa nouvelle stratégie autour du concept de « mobilité », plus adapté aux enjeux du monde urbanisé de demain. Ce faisant, BMW laisse le champ libre à l’innovation, auto électrique et autres, etc... 

4. Miser sur le Design
Si la génération de nos grand-parents vivait dans un environnement culturel relativement stable et familier, nous vivons aujourd’hui dans un monde marqué par un métissage culturel marqué. Dans cette cacophonie multiculturelle, Marc Stoiber considère que ce qui nous rapproche (et accessoirement les consommateurs que les marques ciblent…) c’est un design bien pensé, soigné, original et surtout un design qui rend l’utilisation de votre produit facile et pratique. Stoiber suggère même le test interculturel ultime : "confiez son produit à quelqu’un qui ne parle pas la même langue que vous et observez sa réaction et sa facilité à comprendre comment il fonctionne".

5. La sociabilité
Partant de l’idée que la transparence et l’honnêteté sont des valeurs garantissant la pérennité d’une marque, le temps est peut être venu de jouer ces deux cartes et d’opérer un virage si en effet, il s’Avère que les produits proposés sont dommageables pour l’Environnement ou la santé.

J’ajouterai que c’est d’autant plus pertinent que les marques devraient désormais se saisir des opportunités d’intéraction avec les consommateurs, que leur offrent aujourd’hui les média sociaux. Les marques vont assurément apprendre beaucoup du « feedback » de leurs consommateurs qui peuvent dores et déjà adresser facilement et sans intermédiaire leurs critiques, mais aussi exprimer leur satisfaction à l’égard des produits.

dimanche 6 mars 2011

Tendances consommation à surveiller en 2011

D'après l'agence Trendwatching.com, voici quelques tendances de consommation à surveiller en 2011 :

L'Écologie : l'objectif de plusieurs marques sera d'élargir leur cible, en vendant des produits bio ou écolo au delà de la niche des consommateurs écolos convertis

Une santé à préserver : Les consommateurs définissent la santé comme une priorité. Ils sont prêts à dépenser plus pour des produits ou services en lien avec la santé, leur qualité de vie.

La générosité ça paye : 86% des consommateurs pensent que les entreprises doivent tout autant s’occuper du bien-être de la société que de leur chiffre d’affaire. Les marques qui sauront être généreuses, faire preuve de compassion gagneront en image positive auprès de leur clientèle.

Jamais les mêmes prix : Les consommateurs sont friands des ventes flash et des offres limitées. (cf. le concept de Groupon qui se décline même aux achats verts à Vancouver avec EthicalDeal.
leur clientèle.

Les Urbains : (Urbanomics) Plus de la moitié des habitants de la planète vivent en ville soit 3 milliards de consommateurs urbains, considérés comme plus tolérants et plus audacieux qui sont donc des cibles privilégiées

 • Les médias sociaux :
- Avec le succès des medias sociaux, il faudra compter avec de nouveaux comportements ; des consommateurs découvrent de nouvelles façons d'interargir avec les marques et qui réclament toujours plus de transparence
- Des avis précieux : les recommandations de ces amis partagées sur les réseaux sociaux et les blogs sont devenues importantes pour aider à l’achat (soit pour confirmer soit au contraire pour alerter)
- Les fans s’affichent : Les boutiques en ligne affichent désormais leur badge facebook pour permettre aux consommateurs de les suivre en tant que Fans. On y découvre les liens de popularité, les statistiques, les interactions entre fans, ..

Source : Terraeco recense 11 tendances phares pour 2011, nous n’avons relevé que celles les plus en lien avec le sujet de ce blog. Pour connaître les tendances non mentionnées ici se reporter à l’article http://www.terraeco.net/






mardi 1 mars 2011

Le Cosmos-Standard : un label européen pour les cosmétiques bio

Après presque 10 ans de négociation, le Cosmos Standard, nouveau label européen pour les cosmétiques bio devrait bientôt fleurir sur les produits bio produits en Europe.

Développé conjointement par les organismes de certification Cosmébio, Ecocert (France), BDIH (Allemagne), ICEA (Italie) et la Soil Association (Grande-Bretagne), il « couvre » à la fois l’origine des ingrédients – qui sont répartis en cinq catégories (eau, ingrédients d’origine minérale, agro-ingrédients transformés physiquement, agro-ingrédients transformés chimiquement et « autres »), chacune étant soumise à des critères spécifiques – et leur transformation et garantit une traçabilité verte. Partant d’une application stricte du principe de précaution, il exclut ainsi l’utilisation de nanomatériaux, d’OGM et interdit le recours à des procédés d’irradiation.

Les logos nationaux ne seront cependant pas supplantés mais complétés par une mention « Cosmos Natural » ou « Cosmos Organic » selon le degré de certification. La nuance a son importance puisque les produits certifiés « Cosmos Natural » n’auront aucune exigence à remplir en termes de pourcentages minimums d’ingrédients bio. Les cosmétiques « Organic », eux, devront être constitués d’au moins 95 % d’agro-ingrédients physiquement transformés et 20 % du produit fini devra provenir de l’agriculture biologique (la barre restera néanmoins à 10 % pour certains produits comme les shampooings et les gels-douche).


Il est toujours pertinent de se demander si l'entrée en vigueur d'un nouveau label permet  véritablement de simplifier le message destiné aux consommateurs. En l'espèce,  l'inquiétude peut venir de l'utilisation du terme "natural" que l'on sait être largement surexploité et galvaudé par ailleurs et surtout l'idée de deux niveaux de certification. Il est néanmoins pertinent d'avoir conservé les logos nationaux qui se sont progressivement forgés une image de fiabilité et de crédibilité dans l'opinion.