mercredi 28 juillet 2010

L’éco-consommateur face à la jungle des Certifications vertes et autres écolabels

Dans les rayons des supermarchés, les produits se réclamant de la nouvelle vague verte n’en finissent plus de fleurir. Mais si ces allégations environnementales sont devenues de bons arguments de vente, elles peuvent recouvrir des réalités parfois décevantes.

On a pu voir ainsi des gammes entières de produits dont la composition et la liste d’ingrédients reste inchangée, si ce n’est qu’on a retiré ou diminué la quantité d’eau contenue dans l’ancienne formulation du produit. La formule concentrée se voit ainsi labellisée « verte » car la quantité de plastique de son contenant ou emballage a été réduite. Il y aussi ce cas des produits dont on fait la promotion en assurant qu’ils sont « verts » parce que composés ou issus de matières recyclées, tout en feignant d’ignorer des pratiques de production dommageables pour l'environnement. Il y a enfin toutes les compagnies qui font la promotion de nouvelles lignes de produits écologiques tout en continuant à vendre d’autres produits nocifs pour l'environnement.

De là, il n’y a parfois qu’un pas à franchir pour parler de véritable duperie ou de tromperie sur la marchandise… La sensibilisation croissante des consommateurs conscients des dérives du marketing écolo ou du greenwashing a finalement donné naissance à de nouvelles certifications ou labels écologiques ou biologiques. On compte aujourd’hui plus de 800 certifications dans le monde et plus de 80 seulement aux États-Unis.

Mais dans cette jungle, il faut distinguer les écolabels approuvés par une entité publique (comme le gouvernement), de ceux approuvés par un tiers indépendant ou encore de ceux qui ne sont que des auto-déclarations des compagnies elles-mêmes. Ce manque d’encadrement laisse aux entreprises le loisir de créer leurs propres écolabels, en fonction de leurs propres règles, au point où certaines de ces certifications s’avèrent finalement n’être rien de plus qu'un nouveau moyen d’ « éco-verdissement » de leur produit.

Pour les consommateurs qui se retrouvent aujourd’hui face à cette prolifération de logos, il est de plus en plus difficile de se retrouver. Acheter bio ne signifie pas pour autant acheter écolo ou équitable, et inversement. Tout dépend des valeurs que l’on priorise. Et Comme un Éco-consommateur averti en vaut deux, mieux vaut qu’il sache distinguer entre les autodéclarations environnementales et les logos officiels approuvés par des certificateurs tiers.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire