La sensibilité à l’écologie dépendrait-elle du taux de testostérone et d’œstrogènes ? Plusieurs enquêtes tendraient à montrer que la femme est plus soucieuse de l’environnement et des générations futures. Est-ce vraiment le cas ?
Le journal Terra Eco a récemment proposé un dossier pour tenter de comprendre la différence entre le comportement les hommes et des femmes vis-à-vis de l'environnement.
Quelques éléments intéressants à retenir :
Mâle techno- femelle conso
Le sondage mené par Terra Eco et Opinion Way montre que sur de nombreux registres comme les économies d’énergie et d’eau, le tri des déchets, la protection de la nature et des espèces, il n’y aurait pas de différence significative.
Les différences se verraient davantage sur la question du transport et de la consommation. Quand Madame utilise davantage les transports en commun, Monsieur préférerait utiliser sa voiture.Les hommes maîtriseraient également mieux la notion de développement durable que les femmes et serait davantage expert en chauffage alternatif !
En revanche, les femmes seraient plus concernées par les registres de la gestion domestique, et par ceux qui ont des impacts sur la santé. D’ailleurs, selon l’Institut EcoFocus, la tribu des EcoWare Moms (« mères écoconcernées ») seraient près de 51 millions aux Etats-Unis, et concentreraient à elles seules un pouvoir d’achat de 1 450 milliards de dollars (1 000 milliards d’euros).
Attention cependant à ne pas tirer de conclusions hâtives. En effet, ces résultats, n’ont pas grand-chose de surprenants, car ce sont surtout les femmes qui font les courses. Il est donc naturel que ce soit elles qui choisissent les produits verts, bio, équitables, respectueux de la planète et de la santé de la famille. Le partage des tâches domestiques reste encore l’un des progrès les plus essentiels à faire.
Genre et Carbone
Qui émet le plus de GES ? Pas évident de trancher. D’un point de vue statistique, il semblerait que « grâce » aux inégalités économiques et sociales chroniques dont elles sont victimes, les femmes auraient un moindre impact sur l’atmosphère. La différence se ferait aussi sentir au fond de l’assiette. Les femmes font la cuisine, certes, mais elles bâfrent moins de viande que les hommes.
Bref, de quoi nous convaincre que le chromosome X n’est pas nécessairement plus vert que le chromosome Y. Autrement dit, il serait probablement dangereux d’essentialiser les sensibilités environnementales et de chercher à les cantoner à un genre spécifique, alors que les comportements environnementaux, s’expliquent par ailleurs, par d’autres facteurs socio-culturels.