Article intéressant publié aujourd’hui dans l’hebdomadaire Ouest-France
1- Le retour à la simplicité : « Les consommateurs aiment de moins en moins faire les courses. C'est un bouleversement lié à la crise. Ils ne plébiscitent pas les produits compliqués à utiliser. Ces derniers doivent être simples, intuitifs. »
2- Le service à la personne : « Les citoyens ont de plus en plus envie d'être accompagnés dans leur vie quotidienne. Désormais, tout produit devra être conçu comme un service. Pas seulement chez les industriels, mais aussi dans les petites et moyennes entreprises et dans les commerces de proximité. Même un pain ou un yaourt devront être perçus par le consommateur comme des services qu'on leur rend, pour la santé, par exemple. Ça peut paraître choquant, mais ce sera une réalité à l'avenir. »
3- La conception assistée par le consommateur : « Les entreprises doivent faciliter les coups de gueule des clients. Internet peut les y aider. Pourquoi ? Ça permet de nouer des relations avec les consommateurs pour mieux cerner leurs attentes. Du coup, ils deviennent force de proposition. Grâce à eux, on améliore ses produits. C'est, en résumé, ce que l'on appelle la conception assistée par le consommateur. »
4- Plus de santé, de bien-être : « On a de plus en plus besoin de savoir si ce qu'on achète est bon pour la santé. Les entreprises ont encore beaucoup d'efforts à faire à ce sujet pour que leurs produits le soient réellement. Ce ne doit pas seulement être un outil marketing. »
5- Plus d'écoute et d'exigence : « Les consommateurs sont de plus en plus exigeants. Ça va s'accentuer à l'avenir, dans tous les types de commerces. Il faut revenir à l'humain et développer une écoute toujours plus attentive des clients. Car parfois, ce sont eux les experts, pas le vendeur ! »
6- Le retour au sens, au culturel : « Face au toujours plus, les clients ont de plus en plus envie de savoir pourquoi ils achètent. Ils veulent y trouver un sens. Si une marque les plonge dans leurs racines, c'est déjà un début. Des magasins de bricolage se mettent à proposer des stages, pour apprendre à peindre un mur, par exemple. Cette transmission de savoir contribue à donner un sens à un achat de pots de peinture. Cette tendance est encore naissante. »
7- Vers la fin du gratuit : « Plutôt que de tricher en vantant les mérites d'un service soi-disant gratuit, mieux vaut affirmer pourquoi on fait payer au consommateur. C'est ce que j'appelle le retour à la premiumité, c'est-à-dire ajouter un ou deux éléments en plus à un produit pour le faire monter en gamme. C'est à la fois bon pour l'entreprise et le service au consommateur est meilleur. C'est aussi une façon de sortir de la crise économique. Et pour les petits budgets ? On peut notamment proposer des produits de qualité que les clients achètent à la quantité qu'ils souhaitent. Comme vendre de belles fleurs à l'unité ou vendre du riz au détail. Y'a moins d'emballage, donc le coût baisse. Et la qualité reste. »
8- Plus écologique : « Malgré l'échec du Grenelle de l'environnement, les gens ont pris conscience de l'importance du respect de la nature. Mais ce n'est que le début. Il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. »
9- Plus d'abonnements : « Ce n'est pas nouveau, mais cela va se renforcer. Plutôt que de vendre des produits à l'unité, mieux vaut proposer des abonnements. Ça fidélise la clientèle. Et elle, elle échelonne ses dépenses dans le temps. »
10- Des renouvellements de gammes plus rapides : « C'est une révolution dopée par Internet. Le Net peut permettre de faire la promotion de produits exclusivement disponibles sur le web. Par exemple, on peut créer une variété de jus de fruits que l'on ne pourra trouver que deux mois dans l'année. Cela crée un sentiment de frustration qui permet d'enclencher l'acte d'achat. Mais c'est un jeu qui peut se retourner contre les entreprises s'il est mal utilisé. Il faut jouer la complémentarité avec ce que l'on trouve dans les commerces, les grandes surfaces, notamment. »
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